
À la lecture de son curriculum vitae ultra-fourni et détaillé, une ligne interpelle par sa sobriété : « Officier traitant DGSE (SA) : missions opérationnelles au profit de l’État, dans le cadre de la défense des intérêts français à l’étranger. » Ou comment résumer, sans trop en dévoiler, les onze années passées par Claude G. au sein de l’unité militaire la plus confidentielle des services secrets français, le service action de la Direction générale de la sécurité extérieure, en charge notamment des opérations clandestines à l’étranger.
Désormais retraité de l’armée, ce quinquagénaire strasbourgeois s’est reconverti en « conseiller en gestion et prévention des risques », un intitulé qui regroupe un riche parcours d’expert dans la sécurité privée, avec notamment des missions de protection rapprochée, de formation à la lutte antiterroriste ou contre la piraterie en mer ou de conseil aux entreprises sensibles désireuses de s’implanter en pays hostiles.
Une carrière intense qui le conduit à voyager régulièrement à l’étranger, et notamment en Afrique. Où il en aurait profité pour mettre en place un sordide réseau de viols d’enfants filmés. Car derrière l’ancien serviteur de l’État et spécialiste de la sécurité se cacherait un pédocriminel au profil très inquiétant…
D’après nos informations, Claude G. a été interpellé lundi par les policiers de l’Office mineurs (Ofmin), service de police judiciaire chargé de la lutte contre la pédocriminalité, à Strasbourg (Bas-Rhin). L’ancien militaire a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet de Strasbourg pour « traite des êtres humains aggravée », « viols et agressions sexuelles sur mineurs » et « captation, importation et diffusion de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique et utilisant un réseau de communications électroniques ».
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[4/4] L’attentat du « Rainbow Warrior » : un scandale d’État
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Après quatre jours de garde à vue, l’intéressé était en cours de présentation, ce vendredi, devant un juge d’instruction en vue d’une mise en examen, comme nous l’indique la procureure de la République de Strasbourg, Clarisse Taron. Le parquet a requis sa détention provisoire. Placée également en garde à vue, sa compagne, d’origine africaine, a été remise en liberté sans charges retenues contre elles.
Il aurait été le commanditaire de nombreux viols perpétrés sur de jeunes enfants au Kenya
Les investigations, menées par l’Ofmin, ont permis de déterminer que Claude G. aurait été le commanditaire de nombreux viols perpétrés sur de jeunes enfants au Kenya. Il est soupçonné d’avoir payé et orchestré à distance des abus sexuels, des scènes filmées qu’il consommait ensuite pour assouvir ses pulsions criminelles. Les vidéos de ces sévices ont été détectées sur Internet par une fondation américaine spécialisée dans la lutte contre la pédocriminalité, laquelle a ensuite alerté la police française. Un système qu’il aurait mis en place grâce à ses nombreux contacts noués dans les pays africains. Les services spécialisés appellent ce phénomène « le live streaming », un mode opératoire cybercriminel en plein essor et qui prend de plus en plus le pas sur la pédocriminalité itinérante classique appelée autrefois « tourisme sexuel ».
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Il s’agit la plupart du temps de viols réalisés en ligne et en direct sur des mineurs évoluant dans des milieux et pays pauvres, avec des bourreaux - parfois leurs propres parents - téléguidés par les commanditaires occidentaux cachés derrière leurs écrans.
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Le nombre de victimes ayant pu faire les frais des commandes sexuelles à distance de Claude G. reste à déterminer. Mais les enquêteurs estiment que le chiffre pourrait être particulièrement élevé au regard des flux financiers très importants, émanant de l’ancien militaire à destination de l’étranger, détectés au cours des investigations. Des soupçons pèsent également sur d’éventuelles exactions sur des mineurs que le consultant sécurité aurait pu commettre lui-même lors de ses déplacements professionnels en Afrique.
Des voyages dans de nombreux pays africains pour ses missions
Outre le Kenya, le suspect s’est rendu ces dernières années dans de nombreux pays africains pour ses missions, tels que la Libye ou l’Angola. Récemment, il avait mis son expertise au profit d’une société de conseil et d’ingénierie dans la production d’énergies renouvelables à l’étranger avec pour mission d’effectuer des analyses des risques terroristes. Les faits reprochés auraient débuté des années après son passage à la DGSE, qui ignorait ses agissements allégués, même si l’homme aurait conservé des liens
je savais qu'on pouvait commanditer des meurtres mais des viols ... Le but c'était de terroriser la population locale ?
Je pensais que c'était qui avait fait la demande, pas qu'il avait violé...Ca devient plus clair maintenant.
Qu'est-ce que ça peut nous foutre dans ces bleds.
En quoi la France doit poursuivre on truc dont on s'en fout ?
Aucun Français (même au sens nouveau) n'a été atteint.
Ah oui Nicolas paie donc autant le faire.
Tu te sens concerné par le bien-être des extraterrestres aussi ?
On met pourtant exactement le doigt sur ton souci : être investi d'une mission cosmique de projection de ta vision du 'bien' sur le restant des êtres vivants. Et tu ne comprends même pas qu'on puisse adopter un autre point de vue.
Tant qu'à faire, on referait pas aussi le procès du pape Formose en deuxième partie de séance ?
C'est incroyable ce que je lis. Tu fais comme si manifester de l'indifférence, c'était être "objectif", mais tout ce que tu fais, c'est afficher sans vergogne ta lâcheté morale, ou peut-être même pire, une forme de complaisance. T'as même pas le courage d'assumer ton opinion en utilisant la première personne du singulier : "Qu'est-ce que ça peut NOUS foutre" ; "Un truc dont ON s'en fout". TU t'en fous.
La justice française a la compétence de poursuivre ses ressortissants pour des crimes commis à l'étranger. Sont appliquées ici les conventions internationales, que tu as l'air d'ignorer. C'est pas de l'ordre d'une "mission cosmique" mais une application stricte du droit.
TOUTE la France est atteinte si un agent de l'état, qui a un devoir de loyauté et d'exemplarité, commet effectivement un crime comme celui-ci dans l'exercice de ses fonctions. C'est la réputation de la France et son intégrité qui sont entachées.
Ne parlons même pas de tes blagues HS qui sont juste des tentatives pour éviter de répondre sur le fond et de clore le débat...
Faut arrêter de nourrir le troll, même si j'aime ta réponse. Cet idiot vient juste ici bas pour déverser une idéologie xénophobe, avec un sarcasme plutôt efficace je le concède, et s'amuse des réactions que cela entraine. C'est son seul objectif, faire réagir, au même titre qu'un article internet dont le titre est putaclic, au même titre qu'un magazine people spécial été, ce qui dénote, à mon sens, d'un profond sentiment de solitude. Au vue de son fonctionnement, il a juste besoin d'être "regardé" comme le puiné d'une fratrie qui cherche le regard de sa maman. Je m'aventure pas côté psychiatrie, mais je n'en pense pas moins.
Je vois pas où je me suis risqué à faire de la morale à deux sous comme tu n'a cessé de faire dans cette conversation.
J'aurais espéré pouvoir parler d'adulte à adulte en discutant non de sentiments mais des intérêts.
On peut très bien génocider un peuple et continuer à être soutenu par la soi-disant communauté internationale qui doit être morale j'imagine.
Alors arrête ton char pour un vulgaire faits-divers.
Sors de l'émotionnel et réfléchis en terme d'intérêt : il est nul.
J'imagine que passer à côté un clochard sans le regarder c'est défendre le sansabrisme.
SVP.
