Un hôpital, de la salive, du vomi et beaucoup de caca.

Avouez qu'avec un titre aussi accrocheur vous n'en pouvez déjà plus de ce suspens terrible. On pourrait résumer tout ce bordel liquide par deux mots : Grippe + Intoxication. Combo Breaker.

Jeudi dernier je ne me sentais déjà pas trop en forme, je savais que je couvais quelque chose car ma SDP était malade depuis quelques jours, au passage je souhaite remercier cette femelle pour m'avoir rendu malade le week end de Carnaval. Carnaval putain ! 5 jours de beuverie à errer dans les rues sans jamais rentrer chez toi et ne voir de l'eau que lorsque tu vas pisser.
J'ai tenté, tant bien que mal de sortir le vendredi soir mais avec la pluie battante, le porte monnaie pas vraiment plein et ce satané virus qui commençait à me tanner j'ai du me résigner à rentrer vers les minuits sans avoir dépassé le 0.5 par jambe. Autant vous dire que j'étais déçu.

Du coup je passe mon weekend entre le lit et le canapé, dimanche matin quelques potes sonnent chez moi et viennent trouver refuge pour quelques heures, le temps de se réchauffer et de poser les yeux. Ma copine était parti tôt et ne revenait que lundi soir, une histoire assez floue avec son université, je dois avouer que j'ai pas trop écouté.

Il est 13h, ceux qui ne dorment pas commencent à avoir faim et décident de réveiller ceux qui dorment pour aller au kebab. J'accompagne, j'oublie ma veste, il fait froid et je passe l'après midi dehors avec mon cortège de morts vivants à faire peur aux enfants dans la rue à écouter leurs histoires géniales, pendant que moi je dormais, la loose. Une fois rentré je commence à regretter de ne pas avoir pris ma veste et je suis reparti pour quelques jours de crève.

Lundi matin j'arrive au boulot avec une voix à la Gainsbourg il aura fallu une petite heure et quelques raclements de gorges bien gras pour que ma patronne me demande d'aller me reposer à la maison et de revenir quand ça ira mieux. Pour ceux qui suivent j'ai évidemment bien cracher mes poumons sur la bouteille de ma chère collègue. D'ailleurs aujourd'hui elle n'est pas là, malade ! Satisfait* 2ème fois *content. Bref, je reste à la maison la journée et mardi et le soir j'allais déjà un peu mieux. Ma SDP me ramène un gros MacDo des familles que j'avale en 4 minutes.

Arrive l'heure de se coucher, il est 22h autant être bien en forme pour aller bosser. A peine sous la couette que je suis pris de sueurs froides, de vertiges et d'une immense envie de dégueuler. Je fais des allers retours entre ma chambre et la salle de bain, je tourne dans mon lit comme un rat empoisonné, je ne trouve pas le sommeil. Minuit, je me lève d'un sursaut pour aller gerber, pris de vertiges je me mange la porte de ma chambre d'une violence assez ... violente hem passons, je m'étale, je me relève et file dégueuler.

Là c'en est trop, il faut que j'aille à l'hosto sinon je passe pas la nuit.

00h30, j'arrive aux urgences, c'est désert. Un sécu, deux infirmières je me dis que pour une fois je vais pas attendre 4h pour qu'on s'occupe de moi. L'infirmière m'amène dans une salle afin de poser un pré diagnostique, enfin c'est ce que je pense puis me laisse attendre là en me disant qu'un médecin va venir me chercher. En attendant, mon ventre essaie de sortir de mon corps, je sue comme un porc et j'ai envie de crever pour que ça cesse.

Il est 2h30, je commence à abandonner tout espoir quand finalement un stagiaire se pointe pour me demander pareil que l'infirmière. Il me déplace dans une autre pièce hyper glauque (voir photo). Il y'a des portes coulissantes devant et derrière moi. La lumière m'agresse et ma copine ne peut pas venir avec moi. Ma bouche sèche en une seconde et l'eau à un gout de métal.

2h45 - J'entends une fille pleurer dans la pièce à côté. La lumière est tellement forte que je n'arrive pas à fermer les yeux et la douleur m'empêche de toute façon de dormir. Je commence à me faire chier, mais j'ose pas me lever, ni trop bouger d'ailleurs.

3h - Un vrai médecin se pointe, me pose les mêmes questions, me tripote le ventre et ausculte mon épaule. L'infirmière me fait une prise de sang, puis s'en va.

3h30 - J'ai enfin droit à ma pastille, je dois avouer que j'ai déjà moitié moins mal au ventre mais que je n'ai plus de force, jamais je ne me suis senti aussi faible.

3h45 - Apparemment je suis pas prêt de sortir d'ici. Parole du stagiaire, limite il partait en ricanant que cela ne m'aurait pas choqué.

3h50 - La fille ne pleure plus, je ne suis pas franchement rassuré.

4h15 - J'ai le droit à deux pastilles !

5h - Dernière pastille, je vais déjà mieux. Je fais les 100 pas dans cette petite pièce. Je guette discretos par la porte voir ce qu'il se passe. Rien.

5h10 - Valentine arrive enfin pour se faire chier avec moi.

5h30 - J'ai le droit à mon ordonnance et et mon arrêt de travail de 2 jours.

5h45 - Je passe au bureau déposer le papier, je vais pas rester réveiller jusqu'à 8h pour téléphoner merde hein.

6h - Enfin à la maison je peux crever tranquille dans mon lit.

6h01 - Tu rêves mon pote la chiasse est là !

Je ne sais pas pourquoi j'ai été isolé comme ça ni même pourquoi j'ai attendu tellement longtemps mais une chose est sûre c'était pas beau à voir.

MacDo c'est fini, en tout cas pour quelques jours....