Quelle différence ? Lama, alpaga et autres vigognes ou guanacos

Après des années d’incertitude (surtout à cause d’une certaine flemme de me documenter) j’ai décidé de corriger un peu de mon ignorance, et au passage de vous en faire profiter pour ceux qui ne seraient pas calés en zoologie. Si vous vous posez des questions du genre « c’est quoi un lama (bon peut être pas quand même) ? C’est pas la même chose qu’un alpaga ? Guanaco/Vigogne ??? Ça se mange ? Comment occuper mon si ennuyeux mois d’août ? », cette box est faite pour vous !

Tout d’abord, une partie du problème vient que « lama » est à la fois un animal précis (image 1) et un terme générique pour évoquer les quatre animaux indifféremment. Ces quatre animaux sont des camélidés vivant sur les hauts plateaux de la Cordillère des Andes, et ont pour ancêtre commun un ancien lama nord-américain désormais éteint, qui selon là où il a migré est à l’origine des chameaux, dromadaires et de nos lamas sud-américains.

La principale différence entre ces animaux est leur origine : alors que le guanaco (Lama guanicoe*, image 3) et la vigogne (*Vicugna vicugna*, image 4) sont tous deux des animaux sauvages, le lama (*lama glama*, image 1) et l’alpaga (*Vicugna pacos, image 2) sont des versions depuis longtemps domestiquées de ces deux camélidés, suffisamment croisées et sélectionnées depuis des millénaires pour être considérées comme des espèces distinctes, un peu comme nos vaches domestiques.

Alors, comment différencier ces animaux ? Et bien, en plus des différences qu’il est possible de voir sur les photos, et sans vous emmerder avec leur nombre de dents, il existe un moyen très simple de les séparer : leur taille. Alors qu’un lama ou un guanaco atteignent 1m80 de hauteur et 1m au garot pour souvent plus de 150Kg, les alpagas et vigogne ne dépassent pas 1m de haut et 100Kg. La vigogne est bien plus élancée et légère que l’alpaga qui se rapproche plus d’un mouton au long cou, tandis que le guanaco a les pattes plus longues et le dos plus arrondi que son cousin lama, sans parler de sa couleur invariante par rapport à toutes les teintes des lamas.

Sinon, pour ceux qui se le demandent encore, en plus d’être tous les deux élevés pour leur laine, lama comme alpaga sont également comestibles ; il parait que c’est tendre et pas très gras, si l’un(e) d’entre vous a déjà goûté ça m’intéresse. Si vous voulez vérifier ce que je dis je me suis exclusivement servi des articles wikipédia francophones et anglophones sur les quatre bestioles. Je vous laisse avec un article sur les lamas de combat qui protègent les troupeaux de moutons dans les Alpes : http://www.buvettedesalpages.be/2005/01/lama_protection.html