Je n’ai plus de grand-parents.

Il y a environ deux semaines, en plein milieu de la nuit je reçois un coup de fil de ma grand-mère me demandant de venir la voir car elle ne se sent pas bien. Je vis très près.
Après m’être époumoné jusqu’a chez elle je la trouve dans son lit, tordue de douleur. Je passe les détails, mais rester avec elle à attendre les secours pendant plus de 30 minutes ce fut une éternité.
Les secours arrivent, la prennent en charge et là à l’arrière du camion de pompier, la dernière fois que je la vois encore en vie.

Covid oblige je ne peux pas accompagner, pas de visite, pas de contact, je ne vais avoir que des nouvelles par téléphone et passer le relai à ma mère et mon oncle qui pourront gérer mieux que moi.

Puis deux jours plus tard c’est ma mère que j’ai au téléphone, c’est fini.

Après un court séjour à la clinique et une opération bien que réussit, elle nous a quitté.
Ma famille s’accorde à dire qu’elle en a eu assez et qu’elle s’est décidée à rejoindre mon grand-père.

On a beau s’y préparer, se dire qu’avec l’âge, la fatigue, les soucis de santé que ça va arriver et que ça arrivera tôt ou tard voir plus tôt que tard. Mais j’ai toujours cru ma mamie quand elle disait qu’elle partirait à 99 ans.

Je n’étais pas prêt et ça fait si mal.

Je n’ai pas connu mes grand-parents paternel et pas assez mon grand-père.
C’est la première fois qu'un de mes proches décède, du moins que j’ai l’âge de me souvenir et de comprendre, je me rend compte de la chance que j’ai eu jusqu’à présent et de la difficulté de perdre un proche.
On a beau dire, on a beau faire, on a beau croire, au final la douleur prend le pas.

Ironie du calendrier, les obsèques ont eu lieu le Lundi 18 Janvier, le Blue Monday, jour le plus déprimant de l’année. Sans fleurs ni couronne, mais avec je l’espère tout l’amour que l’on a pu lui donner au cours de sa longue et belle vie.

Bisous mamie, je t’aime.