La loi du marché
À 51 ans, après 20 mois de chômage, Thierry accepte un poste de vigile dans un hypermarché... Dans un format brut proche du documentaire, Vincent Lindon incarne avec une extraordinaire justesse un chômeur en butte à la violence sociale. Un film magistral, couronné au Festival de Cannes.
Depuis que son usine a fermé, Thierry, 51 ans, marié et père d'un adolescent handicapé, recherche désespérément du travail pour boucler les fins de mois. Lancé dans une quête éperdue, il suit vaillamment des formations qui ne le mènent à rien et enchaîne sans succès les rendez-vous. Pris à la gorge, il accepte un poste de vigile dans un hypermarché. La longue routine de la surveillance commence, avec son lot de petites gens, clients comme employés, que son travail consiste à repérer et à dénoncer, souvent pour des larcins véniels, voire inexistants.
Mise à nu
Après "Quelques heures de printemps" et "Mademoiselle Chambon", Stéphane Brizé poursuit sa collaboration avec Vincent Lindon, qu'il confronte cette fois à la violence sociale. Entouré d'interprètes amateurs qui jouent impeccablement leurs propres rôles de caissières, d'employés de banque ou de conseillers à Pôle emploi, l'acteur, extraordinaire de justesse et de sobriété, passe d'une révolte sourde à l'abattement absolu, rattrapé par l'humiliation constante et l'angoisse de la chute, courbant l'échine jusqu'à devenir lui-même un rouage de la machine qui l'a broyé. Sans pathos ni lyrisme, dans un format brut proche du documentaire qui repose largement sur sa performance, sans musique autre que celle du générique, la mise en scène implacable de "La loi du marché" met à nu une réalité largement passée sous silence. Doublement récompensé d'un prix d'interprétation à Cannes et d'un César, Vincent Lindon, habité par son rôle, est de tous les plans. Un film magistral.
Film de Stéphane Brizé (France, 2015, 1h27mn) ARTE F
J'ai cru que tu avais copier/coller une critique ciné. Ce qui m'a marqué sur ce film, ce sont les plans qui sont très long,qui impose un malaise et la scène de la simulation d'entretien/vente de la maison.
Merci pour ce partage. J'ai trouvé ce film extrêmement drôle.
La scène de l'entretien sur Skype, le cours de danse avec le professeur androgyne, la banquière qui lui demande de vendre sa maison et de souscrire à un assurance décès, le marchandage du mobil home, l'analyse video pour l'entretien d'embauche, le pot de départ avec la chorale.
Mais selon moi, le climax c'est quand même l'intervention du DRH qui vient expliquer les raisons de la mort d'une employée qu'il n'a jamais rencontré: "Vous avez peut être pris un café avec elle, peut être un déjeuner ou même la voir en dehors du travail mais ce n'est pas pour autant que vous la connaissiez !" "D'ailleurs j'ai même appris qu'elle avait un fils drogué !" Un bijou celui-là.
Il y a quelque chose de Benoît Delépine et Gustave Kervern dans ce film mais avec un peu plus de pudeur.
Ey coucou https://twitter.com/EmmanuelMacron
Sinon à la fin,
T'es pas obligé de répéter la merde des autres, surtout si c'est ciblée et que donc si c'est une vanne personne ne la comprend.
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