La fontaine de sang - Charles Baudelaire
Il me semble parfois que mon sang coule à flots,
Ainsi qu\'une fontaine aux rhythmiques sanglots.
Je l\'entends bien qui coule avec un long murmure,
Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure.
A travers la cité, comme dans un champ clos,
Il s\'en va, transformant les pavés en îlots,
Désaltérant la soif de chaque créature,
Et partout colorant en rouge la nature.
J\'ai demandé souvent à des vins captieux
D\'endormir pour un jour la terreur qui me mine ;
Le vin rend l\'œil plus clair et l\'oreille plus fine !
J\'ai cherché dans l\'amour un sommeil oublieux,
Mais l\'amour n\'est pour moi qu\'un matelas d\'aiguilles
Fait pour donner à boire à ces cruelles filles !
(La fontaine de sang - Les fleurs du mal)
Je pensai à une coquille concernant ce vin qui ne pouvait selon moi qu\'être capiteux mais l\'Internaute m\'apprit que captieux fait sens et d\'autant plus dans ce poème, que faire dans ce cas ? A ma rescousse la métrique enseignée d\'une main de maître(sse) par l\'immarcescible Madame Scieller, verdict: notre alexandrin, n\'en déplaise aux jeteurs de sort, ne peut souffrir d\'être captieux. Capitsch ?
Tu t\'inquiètes pour le décompte des syllabes? (PS: un jour ou l\'autre, je te promets de prendre le temps de répondre à ton MP, mais là, j\'ai piscine...)
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