Début d’un nouveau poste

Après quelques années sur Paris, j’ai enfin réussi à avoir ma mutation tant attendu dans ma région natale à savoir le Nord de la France.
Déjà, il faut savoir que dans la police, pour obtenir une mutation il faut s’armer de patience et d’un peu de chance.
Années effectuées, récompense à la clé, retour à la maison !

J’arrive dans un nouveau service sur la métropole Lilloise, de Police secours de jour. Parfait !

Je discute avec les nouveaux collègues les premiers jours, on boit des bières, tout se passe bien.

Début de journée classique, démarrage à 6h30, petit café, on nous appelle pour un feu de croisement sur un chantier qui ne fonctionne plus et qui engendre un bouchon monstre pour rentrer sur la métropole Lilloise.
Nous y allons, on prend attache avec l’équipe du chantier qui va s’occuper de la circulation. Jusque-là classique.

Quand alors, nous recevons à la radio, un appel quelque peu étrange.
PS Rabinou, nous avons besoin de vous à X adresse pour un homme qui tient un couteau et qui menace de planter sa compagne. (A noté : Ce genre de message nous arrive régulièrement).

Ni une, ni deux, on se met en route avec mon équipage, nous étions 3, et nous n’étions jamais intervenu sur une mission de ce type ensemble.

Notre chauffeur met les bouchées doubles, dans le temps du transport, un deuxième message nous parvient nous expliquant que l’homme a maintenant une hache dans la main et s’apprête à agresser sa compagne. Le collègue accélère de nouveau. Ce sont des petites rues, un petit lotissement qui est d’habitude très calme.

On arrive sur place, taser sorti, pistolet sorti, on toc à la porte. On entend de l’autre côté des bruits comme des meubles qui bougent. Je suis prêt à péter la porte avec le pied quand quelqu’un nous ouvre, une jeune femme nous ouvre l’air effrayé.
Je lui demande où est le mari, elle me montre avec son bras droit la direction situé juste à côté d’elle, dans la pièce d’à côté.

J’entre dans la maison, je braque avec mon taser le mari, mon collègue me précède et fait la même chose avec son pistolet.

On tombe nez à nez avec un monsieur en peignoir, crâne dégarni, mocassins aux pieds tenant dans sa main droite un long couteau et dans sa main gauche une hache.
Précisons que l’homme est une personne âgée, et doit avoir environ 80 ans.

Je lui intime l’ordre de poser ses armes, il le fait sans broncher et les poses délicatement sur la table à manger, tout en le pointant je lui intime l’ordre de se mettre au sol face contre terre. Il exécute péniblement du fait de son vieil âge. Je range mon taser, je commence à le menotter, il ne met aucune opposition à son menottage.
Sans même se concerter, sans communiquer, mon collègue entend venir non loin de là des bruits, des gémissements de douleur. Me voyant occuper avec le monsieur, il se rend dans la cuisine, et tombe sur la victime gisant dans son sang.
Il appelle instantanément du renfort et l’intervention des pompiers pour gérer la victime lacérée de coup de couteau, et présentant des coups de hache sur le visage et le corps.

Bilan : Section crime saisie.
La dame est toujours en vie.
Le monsieur a fait ça pour une histoire de rupture amoureuse.
Et le plus impressionnant dans l’histoire c’est la personne qui nous a contacté, elle intervenait dans le domicile pour s’occuper d’un enfant handicapé, c’est cette personne qui a alerté les secours.