85% ça semble énorme, qu'en pensez vous?
Il faut lire entre les lignes aussi.
Ca veut dire en gros qu'en 2030 il y aura 85% de chômage.
Ca crée surtout des voies pour y arriver, il y a encore 5/10ans tout ce qui touchait à la sécurité informatique c’était réservé surtout aux passionnés ou amateurs, même avec un parcours atypique. Aujourd’hui tu as des cursus faits pour et sûrement beaucoup moins de chances de pouvoir entrevoir une carrière dans ces domaines sans passer par la case école d’ingé/fac, sauf exceptions.
Du coup Il y a de bons et mauvais points, d’abord l’accessibilité et notoriété de certaines branches avec une vraie représentation aux salons d’étudiants etc… et un encadrement des métiers en question.
De l’autre un système encore plus élitiste, des écoles uniquement accessibles via classes prépa ou payantes, alors que des petits génies qui n’ent ont rien à foutre de tout ça se feront recaler avant même le 1er entretien si leur palmarès ou cursus ne plait pas aux recruteurs ou jury.
@Quartz: question de maturité du marché, c’est bien l’objectif de la professionnalisation. C’est exigeant mais les conditions et salaires à l’embauche sont top.
@Dens: Je suis d’accord mais d’un autre côté le fait que ça soit l’Etat qui décide de l’avenir de ces branches ne fait que renforcer mes doutes quant à la « professionnalisation » de ces métiers. Quand tu vois les déchets répétés de développements morts dans l’oeuf (hadopi, pipa/sopa et toutes ces merdes), sans compter les 90% de projets informatiques complètement absurdes ou mal faits (sites et services du gvt finis à la chiasse de dév sous-payé défoncé au café soluble). Ça donne pas envie de donner les clés au ministère de l’éducation.
@Quartz: l’état influence mais pour moi c’est surtout la demande et la marché en général qui va décider vraiment. Aujourd’hui dans les fonctions business les créneaux c’est digital et IA, sorti de ça les mecs comme moi à l’export très vite ça servira à rien. Concentration des réseaux de client et montée en puissance du business en vidéo… une autre époque
@Dens: J’espère que tu as raison. Le niveau général était déjà au rabais quand j’y étais avec des gens qui étaient là sans trop savoir pourquoi, j’ai peur qu’on forme des futures grosses têtes bien pleines mais qui soient un peu trop formatées par des profs à la ramasse niveau technique.
Pour contredire quelque peu les experts de choualbox qui préfèrent partager leur petites ironies ou autres condescendances basées sur du vent, je dirais donc que c’est assez probable car notre économie est basée sur une industrie de services.
Contrairement à une économie basée sur le primaire et secondaire, nous ne créons pas d’emplois liés à l’extraction de matières premières, ni à leur transformation en produits manufacturés.
Une économie basée sur le tertiaire, les services à valeur ajoutée et à capital intellectuel important, doivent s’adapter très vite aux chocs du marché.
Nous savons tous que le machine learning, l’IA et la blockchain sont l’avenir de l’informatique. Ce sont des technologies « de base » qui serviront à développer une myriade de biens et services basés sur cette technologie.
Partant de ce principe dire que 85% des emplois dépendront de ces technos n’existent pas aujourd’hui ne veut pas dire « les gars on a même pas inventé ces métiers ». Non. Réfléchissez 30 secondes.
On aura toujours besoin d’un commercial qui vendra votre tapis au motif généré par une IA, sauf que ce commercial sera pas là à faire du porte à porte mais le fera sous forme de marketing direct ou indirect sur un site internet.
Le raisonnement inverse fonctionne aussi : 85% des jobs d’aujourd’hui n’existeront probablement plus en 2030.
Aura t on besoin encore d’un gestionnaire SEO SEA quand une IA pourra le faire mieux que nous ?
Aura t on besoin d’un content manager qui passe ses journées à créer des fiches articles à la mano quand une IA pourra la générer sans intervention humaine?
Alors oui on aura toujours besoin de caristes, chauffeur routier (quoique, d’ici 2050 qui sait s’ils ne seront pas en autopilot), de femme de ménage.
Ceci dit ce n’est pas parceque ces emplois sont « visibles » qu’ils représentent la majorité des emplois. C’est même complètement faux.
@Sqlutsqvq: nombre de métiers sont en voie de disparition au profit de la robotisation, je suis pas autant optimiste que toi
@Sqlutsqvq: On peut aussi le voir non pas en nombre absolu, 85% des emplois totaux pourvus n'existent pas encore.
Mais en terme d'emplois nominatifs, par la création d'une myriade d'emplois très spécifiques, mais qui ne représenteront que peut être 15 a 20% du nombre total d'emplois (au pif hein), en pourcentage de gens qui y travaillent.
N'empêche que 2030 c'est dans 8ans, c'est sûrement très optimiste quand même, même dans ce cas de figure, sur une si courte période, d'ici a 2050, ça serait déjà beaucoup plus crédible.
@PunkyZlip: crédible je n’en sais rien. Personne n’en sait rien en fait. Donc le mieux c’est peut être d’avoir une analyse positive des choses plutôt que d’avoir un biais négatif systématique.
Vu l’échelle c’est pas déconnant, d’autant plus que beaucoup d’anciens métiers ne disparaîtrons pas, ils seront juste déclassé.
On m'a toujours appris à me méfier des diseurs de bonne aventure et de toutes les sortes de charlatans qui prédisent l'avenir mais bon !
Putain ça me disait quelque chose... C'est une info de premiere fraîcheur vu que le premier article date de.... 2017 !
https://www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/07/17/20002-20170717ARTFIG00212-une-etude-affirme-que-85-des-emplois-de-2030-n-existent-pas-aujourd-hui.php
@maht: le discours n'a pas changé en 5 ans ce qui confirme l'article de pôle emploi.
@TeemoSiffredi: oui le discours reste même.. logique vu que l'étude citée est la même, sans préciser qu'elle a 5 ans... C'est un peu léger non, pour une actualité ?
Sinon au delà de ça, je pense qu'on est dans l'idéologie avec ce type d'article. Le pôle emploi répond à des injonctions du gouvernement (je connais un peu le sujet vu que je bosse dans ce genre de boîte) en terme de communication, qui font parties des boucles utilisées pour fixer les budgets (si tu parles d'innovation, tu perdras un peu moins d'argent pour fonctionner l'année prochaine )
Dans ma société, on a souvent des besoins de métiers qui existent mais sont encore rares ou très récents, ou alors n’existent pas encore mais on sait qu'on va en avoir besoin à moyen/long terme.
Au hasard, je pense surtout à des spécialistes en datascience, IA, Quantic dans des domaines où c'est encore très ou trop peu répandu comme la sécurité, le réseau, la souveraineté numérique, la conformité. A tel point qu'aujourd'hui je me demande comment ont a pu bosser jusqu'à maintenant sans avoir ces compétences.
Aujourd'hui c'est surtout des gens qui n'étaient pas dans ces domaines à la base mais qui par la force des choses ou de la demande sont obligés de bifurquer dans ces voix, parfois malgré eux. Pour l'instant je n'ai embauché personne qui avait déjà ces compétences en sortie d'école parce que c'est encore trop peu enseigné et très peu pratiqué dans les écoles, alors que nos clients demandent ça en priorité, je suis obligé de refuser des contrats car pas possible humainement d'y répondre.
Donc, beaucoup oui, mais 85% ça me parait énorme parce que malgré une transition numérique qui continue et est loin d'être finie, il y a encore un très grand nombre de vieilles technos qui sont utilisées dans pas mal de sociétés en France, et souvent très longtemps. Je pense aux domaines bancaire, militaire qui ne changent pas les technos parce qu'il y a moins de risques de failles.
De plus, je fais souvent le constat qu'en informatique les écoles ont à peu près 10 ans ans de retard sur les nouvelles technos.
Quand j'étais au collège, juste avant les années 90, le prof de technologie (c'est comme ça qu'on appelait l'EMT, éducation manuelle et technique, avant, même si ce terme ne doit également plus exister), nous avait dit que, lorsque nous serions adultes, la plupart des métiers que nous exercerions n'existait pas encore. Et il avait raison, le bougre.
J'exerce une profession qui n'existait pas à l'époque.
c'est juste une histoire de sémantique, prenons un exemple :
Caissière, le job de base
Ca pourrait devenir un truc du style assistant de vente digitale (en gros aider les pay/mamie à utiliser la caisse automatique à base d'IA/reconnaissance faciale)
@baUer: moi j'ai compris qu'en gros qu'à l'époque on faisait une formation et l'on pouvait faire sa carrière avec,;et qu'aujourd'hui il faut s'adapter et apprendre à apprendre car le monde évolue très rapidement
Commentaire supprimé.
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