Le B1 Bis ''Eure'' à la bataille de Stonne

Le 16 mai 1940 pendant la bataille de Stonne, le Capitaine Billotte était aux commandes d"Eure", un Char lourd B1 bis. Le B1 était loin d'être le meilleur tank à avoir vu le jour : il était peu fiable, il fallait changer la graisse des roulement de chenilles et vidanger le moteur tout les 150km. Et trop modestement armé en regard de ses 28 tonnes, un canon de 70mm dans la structure du char et un canon 47mm en tourelle. En revanche, son blindage de 60mm était suffisamment épais en 1940 pour résister aux tirs antitanks allemands, comme ces derniers furent amèrement surpris de découvrir. Son autonomie était de 100km en tout terrain, avec un plein de 400 litres...

Autant dire que ce blindé, malgré son canon 47mm qui perçait tout les blindage allemands à ce moment la et son blindage de 60mm qui résistait à tout les canons allemands, n'est pas une franche réussite technique. Et pourtant, bien utilisé et entre de bonne main il peut faire un carnage!

Au matin du 16 mai, le Capitaine Billotte et son unité se déplaçaient pour reprendre le village de Stonne, Billote et son char dépassaient son chef d'unité et bifurqua pour rentrer par la route principale du village, ce faisant il tomba nez à nez avec une colonne de treize chars allemands venu à leur rencontre. Immédiatement Billote ordonna au chauffeur de tirer avec le canon de 70mm sur le char de queue pendant que Billote visait le char de tête avec le 47mm. Les 2 tireurs détruisirent les 2 panzers quasiment simultanément. La Surprise passé les Allemands tentèrent de riposter mais leurs obus ne pouvaient transpercer le blindage de 60mm. Billote détruisit les autres chars deux Panzer IV et onze Panzer III avant que le reste de son unité puisse arrivé. En parcourant le village il détruit encore 2 canon antichar pak36 avant de battre en retraite. Il à été compté plus de 150 impact sur la cuirasse du B1 Bis, aucun ne transperça!

Et le témoignage de Malagutt, le chef d'escadre: "J'entrais à mon tour dans STONNE et subitement, après le premier virage, je me trouvais nez à nez à 30 mètres avec une colonne de chars allemands. Je tirais aussitôt le plus vite possible ; sans comprendre ce qui se passait, mon pilote fit de même. Notre char avançait toujours en tirant, les allemands ne réagissaient plus. J'en aperçus qui s'enfuyaient des appareils de queue, et je vis qu'il y avait là 12 ou 14 appareils dont les premiers étaient des PzKW IV, les autres m'ont semblé être des PzKW III. Billotte, passant en vitesse bord à bord avec eux, les avait déjà sérieusement sonné, et les allemands étaient gênés, car ils étaient en colonne, serrés sans aucune distance entre les chars".