Hello les zamiiiiiiiiiis !
Ça va toi sinon ?

Bon il m'arrive souvent d'imaginer des scénarios de film qui pourraient me plaire, et l'image d'Astérix et Obélix badass de klink m'a rappelé une vieille réflexion.

Ça fait maintenant quelques mois qu'Asterix est
parti pour essayer de retrouver un druide, Panoramix ayant succombé d'une maladie assez soudainement, trop même pour avoir le temps de transmettre quoi que ce soit, et surtout la recette de la potion magique.
Le faible échantillon restant n'as pas pu être analysé, trop complexe, pas de druide compétent dans le coin, c'était donc une mission pour Astérix de sauver son village et partir à la recherche d'un expert en potion.

Plus de potion, et surtout, plus de défense pour le village. Obélix est resté naturellement pour garder et défendre le village. Les années et les voyages ont cependant forgé Obélix, il est moins naïf, plus alerte, il a muri. Il est surtout moins jovial, voir même pessimiste. il faut dire que sa découverte du secret, bien gardé pourtant, sur la raison de sa chute dans la marmite de potion magique n'a pas arrangé les choses. Il n'est tout simplement plus le même, perte de poids, obstination à soulever du menhir toute la journée, isolement, il ne peut tout simplement plus s'habiller comme il l'a toujours fait.
Sa bedaine a fondu, son double menton n'est plus, ses épaules sont aussi larges et solides qu'un dolmen.
Le village hésite aujourd'hui à croiser son regard tant la noirceur et la rancune glacerais le sang à qui en aurait l'audace.
Il n'est pas rare d'entendre un vacarme assourdissant au chantier des menhirs.
Pourquoi l'avait elle laissé se noyer dans cette marmite ? Si son père n'était pas mort quelques mois avant sa naissance, l'aurait il sauvé ? Si Panoramix ne l'avait pas arraché d'une fin certaine, comment aurait il pu lui en vouloir si il n'était de toute façon plus de ce monde ? Ces questions devenues obsession parasitaient sans cesse son humeur.
Son seul ami toujours optimiste savait détourner l'attention mais il n'était pas là, et Idéfix lui, était mort lors d'une battue au sanglier, du moins, c'est ce qu'on suggère car on n'a jamais retrouvé sa dépouille.

Le barde Assurancetourix ne jouait que Adagio ou élégie, seul, dans son arbre. Personne ne lui reprochait quoi que ce soit depuis la perte de ses yeux.
Le village n'avait plus cette allure de kermesse permanente, mais plutôt de champs de ruines.
Le chef abraracourcix ne sortait plus de sa hutte. le droit de cuissage et l'or offert par César contre la paix qu'on savait tous fragile ne lui permettait pas de s'extasier ne serait ce qu'un instant. Son fils étant parti pour Lutèce ne lui avait pas donné de nouvelles depuis quelques printemps.
Bonemine quant à elle était tombée dans un mutisme permanent. Son regard était vide comme l'était la marmite de potion magique.

Obélix ruminait chaque jour, autant au sens propre qu'au sens figuré, il machouillait nerveusement des feuilles d'aubépine pour tenter de réduire en vain sa tachycardie.
Ça lui avait également transformé sa bonhommie ronde et d'apparence bienveillante en mâchoire saillante et presque rectangulaire.
Il était tout simplement méconnaissable, tout autant que le village et tous ses habitants.
Noir, sombre, mort à l'intérieur.

La journée du village n'était rythmée que par les allées et venues incessantes des femmes du village à la source pour laver le linge, préparer la pitance, couverts par les battements métalliques de la forge de Cetautomatix,
A la tombée de la nuit, le village semblait complètement revêtu d'une obscurité impénétrable, aucune torche, seules des fumées de braises étouffées s'élevaient dans le ciel pour nuancer ce noir de gris. le silence n'était perturbé que par le chant d'un hibou ou parfois le hurlement d'une meute de loups défendant leur territoire.

Ce matin, le ciel n'avait pas apporté que de la pluie, un messager fit une brève apparition et donna quelque chose à une sentinelle du village gaulois, aucun mot ne fut échangé, le porteur de la missive reparti promptement, il est vrai que l'extérieur n'aime pas trop s'aventurer dans ces parages.

Voilà c'est une ébauche hein !