Pizzica di san vito

Voici une petite tarentelle traditionnelle !

On associait à cet ensemble de danses traditionnelles issues du Sud de l’Italie des vertus curatives. En effet, le nom de ces danses serait issu d’une espèce d’araignée, la tarentule. Sa piqure ferait tomber ses victimes dans un état léthargique. Seule la tarentelle associée à un rituel pourrait y mettre fin : les patients –plus souvent femmes d’ailleurs- devaient danser pendant plusieurs jours dans une sorte de transe.

Dans les faits, on ne trouve pas d’araignée dans le Sud de l’Italie pouvant provoquer une profonde léthargie. Les chercheurs évoquent ainsi la Lycosa Tarentula mais dont la piqure ne provoquerait qu’une douleur. L’origine de ces danses qu’on a du mal à situer (entre le 10 et le 15ème siècle ?) pourrait être autre : à travers les vertus curatives, il s’agissait de contourner l’interdit de l’Eglise et d’affirmer et transmettre la culture païenne.

Les tarentelles se caractérisent par un rythme rapide voire frénétique. Les danses pratiquées actuellement varient d’une région à l’autre de l’Italie ayant chacune une ou plusieurs formes de tarentelles spécifiques. A l’origine, ces danses relevant de la transe et leur rituel étaient plus souvent pratiqués en privée notamment du fait de l’érotisme qui pouvait s’en dégager. Aujourd'hui il y a un gros renouveau de cette culture avec des festivals etc. La pizzica est probablement la forme la plus populaire t la plus connue de la tarentelle.