NSFWLa Bataille de Dien Bien Phu, 13 Mars - 7 Mai 1954

En 1953, l'armée française parvient difficilement à maintenir l'ordre en Indochine. Sa colonie asiatique est en effet parcourue par des mouvements révolutionnaires et/ou indépendantistes depuis le retrait du Japon en 1945. C'est ainsi que les français subissent une guérilla dans le Nord du Vietnam par les Viêtminhs, soutenus par l'URSS et la Chine.

Pour contrer la guérilla Viêtminh en provenance du Laos, l'armée française décide de construire un camp fortifié non loin de la frontière laotienne, coupant l'arrière des troupes révolutionnaires. Plus de 4 000 soldats sont parachutés le 20 novembre 1953 lors de l'opération Castor, sur un ancien aérodrome construit par les Japonais sur la plaine de Dien Bien Phu.

L'opération est un succès, dans le sens où les français prennent positions, consolident le camp avec des tranchées, des champs de mines et des barbelés, et commencent le ravitaillement par voie aérienne.

Pour autant, le général viêtminh Giap, à la tête des divisions de la zone, encercle la position de Dien Bien Phu durant tout l'hiver 1953-1954. A la fin de l'hiver, c'est plus de 48 000 viêtminhs qui entourent les quelques 10 800 français.

Giap lance finalement l'assaut le 13 mars 1954, pilonnant les positions françaises avec son artillerie. Dien Bien Phu étant dans une cuvette, entourée par des collines, reste une cible facile pour les canons viêts. De plus, la mousson commence à arriver ce qui empêche tout soutien aérien. Plus aucun avion ne peut décoller à partir du 26 mars, laissant les soldats français sans ravitaillement.

Piégés, les positions françaises tiennent tant bien que mal, repoussant les premières offensives viêtminhs, obligeant le général Giap à stopper l'attaque pour se réorganiser, avant de reprendre l'offensive, avec encore plus d'hommes et de matériel. Le ravitaillement est compliqué des deux côtés, si l'armée française ne peut pas avoir de soutien aérien, les viêts sont obligés d'organiser le ravitaillement en utilisant des milliers de bicyclettes. Ne pouvant être évacués, les blessés français s'accumulent dans les postes de soins, où certains sont opérés sur place.

À bout de souffle, n'ayant plus de munitions ni de renforts, et attendant des bombardiers américains qui ne viendront jamais, les postes de défenses à Dien Bien Phu finissent par tomber les uns après les autres. Les assaillants attaquant directement au corps à corps. Après 57 jours de combats acharnés, les derniers soldats français se rendent le 7 mai.

Cette défaite à Dien Bien Phu eut de lourdes conséquences, puisque c'est suite à celle-ci que la France décide de se retirer définitivement d'Indochine lors des accords de Genève le 21 juillet 1954. D'un point de vu international, ce retrait des forces coloniales françaises amena la création de deux états indépendants, le Nord Vietnam et le Sud Vietnam, cause direct de la guerre du Vietnam, avant la victoire des Viêtminh et la réunification définitive du pays en 1975.

Les pertes lors de la bataille de Dien Bien Phu sont d'environ 19 000 pour les françaises (dont plus de 10 000 morts -la majorité durant leur emprisonnement-) et d'environ 23 000 pour les Viêts (entre 4 et 8 000 morts).

La Bataille de Dien Bien Phu, 13 Mars - 7 Mai 1954
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Popilow
PopilowChe Guevara
6 ans

Les avions ne pouvaient plus décoller à cause de la mousson plutôt nan?

et pourquoi y'a eu 19000 pertes coté français si ils étaient 10000 sur place?

Bonne box sinon, merci!

anonyme
anonyme
6 ans

@Popilow: la bataille à durée 57 jours, les avions étaient pas non plus cloué au sols pendant toute la durée de la bataille, mais un autre problème venait du fait que les canon viet' était très bien camouflé, et donc invisible pour les avions, impossible alors de les détruire en les bombardant ...

anonyme
anonyme
6 ans

@Popilow: et maintenant que j'y pense, ça empêche surtout l'aterrissage, et donc le repli des troupes, les renforts pouvaient toujours être parachuté sur place, mais impossible d'evacuer la position fortifié à cause des pistes d'atterrissages boueuse et sûrement bien amoché par l'artillerie

Zedix
ZedixCharles Darwin
6 ans

@Popilow: La mousson empêchait le support aérien et le décollage, mais bien sûr il n'y avait pas que la mousson, comme le dit Vicale, l'artillerie et la DCA viet empêchait beaucoup les avions de faire leur support.

Pour ce qui est du nombre de soldat, ils étaient 10 800 le 13 mars, mais durant la bataille il fut quand même possible d'évacuer quelques troupes et d'en faire revenir en renfort, c'est pour ça que les pertes sont plus élevées que le nombre de soldats présent, parce qu'il faut prendre aussi en compte les blessés qui ont été évacués pendant tout le long de la bataille.

Popilow
PopilowChe Guevara
6 ans

@Zedix: Ok, mais pour la mousson je dis ça parce que t'as écrit la moisson.

"ah merde les gars on peut pas envoyer d'avions, ça va foutre en l'air leur récolte"

Zedix
ZedixCharles Darwin
6 ans

@Popilow: ah bordel oui t'as raison, j'avais même pas capté pour la moisson, merci de l'avoir précisé, c'est rectifié

Km_a
Km_a
6 ans

La 19 il fume dans le bloc normal

PoloRalphLo

@Km_a: Pour la petite anecdote la Grèce est le premier pays européen à avoir interdit la clope dans les lieux publics sauf qu'ils fument encore dans les hopitaux (et dans les autres lieux publics)

LaRascasse

Putain les souvenirs, j’ai fait un contrat de 3 ans chez les paras au 14eme rpcs et j’ai eu la chance d’etre envoyé là-bas avec notre unité médicale comme figurant dans le film de pierre schoendoerffer... en habits d’epoque et tout le toutim, je mesurais pas ma chance à l’epoque

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