Le Chantage Affectif
Salut les chouals !
Petit texte qui concerne autant les personnes en situation de dépendance que les gens ayant un proche addict.
Bien souvent, lorsqu'on se rend compte de l'addiction de ce dit proche par ses propres aveux ou en découvrant des preuves compromettantes, on peut adopter une réaction compréhensive mais contreproductive selon moi: celle de l'électrochoc, du choix drastique.
Pour être plus clair, quelque chose du style:
" Saian, j'ai découvert que tu tapais 5g de cocaïne par semaine, la situation ne peut plus durer. Soit tu arrêtes, soit je pars avec les enfants..."
Alors voyons voir pourquoi, à mon sens, il est désastreux de tenir un propos de ce genre:
L'addiction est une maladie. Ce n'est pas seulement une tare qui se règle au mentale, à l'esprit, dans le genre, tu peux arrêter comme tu veux, c'est de la volonté !
En effet, elle a des véritables répercussions physiques: fièvre, tremblement, sueurs froides, douleurs, insomnie, fatigue prononcée... Donc maintenant allez dire à un gars qui a la grippe que c'est uniquement dans sa tête qu'on rigole...
Pour donner un nouvel exemple dans le même genre, cela revient à dire à un malade du SIDA qu'il doit choisir entre continuer à être malade ou perdre ses proches... Certes à la base, la prise de drogue est voulue, contrairement à la transmission du VIH, mais au stade de l'addiction, ça n'est plus forcément le cas.
Bref tout ça pour dire que ce genre de comportement au lieu d'aider la personne en souffrance peut au contraire le fragiliser encore plus... Parce que c'est pas abandonné de tous qu'il va mieux réussir à vaincre ses démons, c'est bien souvent l'inverse.
Bien sur, tout dépend du stade d'addiction et d'autres paramètres (types de produits, mélange, historique...) mais j'espère que ce texte peut être utile à certains pour ne pas juger trop sévérement une personne aimée et au contraire lui apporter assistance.
Le VIH, c'est principalement la baise et la drogue hein, soit deux grosses addictions.
Putain t'es en train de dire que ceux qui ont le VIH l'on choisit !
C'est décidé, je stop de donner à la recherche contre... ah mais j'ai jamais rien donné, bon bha j'vais continuer comme ça.
@PunkyZlip: Non je fais bien la difference la "Certes à la base, la prise de drogue est voulue" donc de facto pas le VIH
@Mezut: la comparaison avec le VIH est pour moi très maladroite, la position de "victime" dans l'addiction n'est pas la même que face à un virus, c'est une maladie mais ce n'est pour moi pas le même registre.
Je dirais que face à l'addiction, une volonté peut apporter un changement bien plus important que face à un virus ou bactérie ou cancer qui en aura rien à foutre si tu te bouge.
En fait je ne pense pas qu'il y ait besoin de comparer les maladies mais plutôt faire reconnaître l'addiction comme une maladie.
De ce fait, la reconnaissance en tant que maladie pour les addictions reste du coup pour moi primordial je suis d'accord, tout comme je te suis sur l'idée que les gens ont souvent un fonctionnement binaire à ce sujet.
moi j'ai bien piégé ton truc, un malade alcoolique ou accro à d'autres à choisi de perdre ses proches et de continuer dans sa maladie
"un malade du SIDA qu'il doit choisir entre continuer à être malade ou perdre ses proches"
Moué, enfin quand ça fait des mois, des années que tu tends la main, et que de l'autre côté ça se contente de promesses sans jamais faire la moindre démarche pour s'en sortir, c'est plus du tout tendre la main la solution, mais la mettre dans la gueule.
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