Un film sorti du grenier #11 : La comtesse aux pieds nus

Film de Joseph L. Mankiewicz de 1954 avec Humphrey Bogart, Ava Gardner, Edmond O'Brien

Synopsis: Lors de l'enterrement de Maria Vargas (Ava Gardner), Harry Dawes (Bogart), metteur en scène à Hollywood, se souvient de la vie de la défunte à partir du jour où il a fait sa connaissance.
Par une série de flashbacks, nous assistons ainsi à l’ascension de Maria, alors danseuse dans un night-club de Madrid, qui devient star hollywoodienne adulée, puis épouse de milliardaire ….
Sa vie faite de hauts et de bas nous est présentée.

Mon avis : Je ne vais pas être objectif car je suis tombé amoureux de l’œuvre complète de Mankiewicz depuis que j’ai vu « l’aventure de Madame Muir » (autre film que je ne peux que vous conseiller).
Dans ce film élégant Mankiewicz nous parle d’Hollywood, des femmes, des hommes de la grandeur des espoirs, de la passion ….. C’est pour moi le metteur en scène le plus intelligent de son époque, même si l’histoire ne semble retenir que « Cléopâtre » film pour lequel il fut appelé pour remplacer le metteur en scène au pied levé, sans succès.

Le film débute par la voix si caractéristique de Bogart en Off « La vie se comporte parfois comme si elle avait vu trop de mauvais films. De ceux qui finissent trop à propos, trop nettement… quand tout s’arrange trop bien. Tel était le début, telle sera la fin : la fermeture en fondu identique à l’ouverture… Lorsque j’ai ouvert en fondu, la comtesse n’était pas comtesse. Ce n’était même pas une vedette nommée Maria d’Amata. Oui, quand j’ai ouvert en fondu, elle s’appelait Maria Vargas et elle dansait dans un night-club de Madrid. »

Le film est monté en flash-back successifs mais la narration reste toujours fluide.
Le scénario très bien écrit, nous offre différents points de vues sur la même personne à travers huit flash-back, les personnages sont crédibles aussi bien dans leurs désirs leurs peurs ou leurs rêves brisés.
Un film subtil et riche qui dépeint une femme libre dans ses actes et dans ses amours, elle est guidée par des espérances et des attentes irréalistes qui tiennent du conte de fée.