Avant-hier j'étais au coiffeur.

Avant-hier j'étais au coiffeur. Je lisais un magazine, je crois que c'était un paris match de septembre 2007.

Du coin de l'oeil j'ai vu un petit gros mal fringué dans la rue. Il marchait vite, regardant par terre. Il se dirigeait manifestement ici. Quelle drôle d'idée pour un chauve.

Au lieu de pousser la porte-vitrine comme tout le monde, il s'éclate la face dedans le con. Tout le monde se retourne dans le salon pour le regarder. Il se roule par terre en se tenant le visage quelques secondes, puis essaye de se relever en vain. Il est tout rouge.

Une vieille dame qui passe par là l'aide à se relever, et ce connard l'insulte et tape dans sa canne. Il se retourne face à nous et tape un peu la poussière sur son son t-shirt pour révéler un personnage féminin de manga dans une position très tendancieuse. Et couvert de tâches mais je n'ai pas voulu plus regarder pour les identifier. Je remercie le monde d'être myope.

A ce moment vraiment tout le monde le regarde. Et lui nous regarde. Normalement le code de la morale et de l'éthique international veut qu'après une situation si gênante, la personne s'éclipse en toute discrétion, comme si elle n'avait jamais voulu venir ici. Et ce connard pose la main contre la porte. Tout le monde dans le salon à laisse echapper un cri de stupeur.

Après être entré et avoir décoller tant bien que mal sa main graisseuse de la porte, il s'est dirigé vers une des coiffeuses. De ce que j'ai compris, c'était la nouvelle stagiaire et les anciennes l'avait envoyée à l'abattoir.

Après avoir difficilement bafouillé deux trois trucs, tout en bavant à grosse goutte sur le sol, l'énergumène demanda à se faire couper les cheveux. Je regarda le haut de son crâne pour vérifier qu'il était toujours chauve. Ce mec avait l'air sacrément con quand même. Elle lui demanda son nom et il répondit ayoub tout en rigolant très fort, ce qui envoya un million de goutelletes de salive sur le visage de la coiffeuse. Il eu l'air d'attendre une réponse de la coiffeuse mais il n'y en eu pas vraiment. Il avait l'air déçu.

La coiffeuse l'invita à s'assoier en attendant, et cet enculé vint s'assoir a coté de moi. Je releva mon paris match de quelques centimètres pour éviter que mon regard ne le croise. trop tard. je sentais son souffle chaud sur mes poils d'avant-bras. Ayoub me demanda si je voulais être son ami, mais la coiffeuse l'appela, libération !

Il alla s'assoeir dans un fauteuil pour recevoir un shampoing. Malheureusement trop petit et trop gros, il arrivait à peine a mettre le coup dans l'endroit prévu pour et cela lui faisait un menton de plus, soit 4. La coiffeuse lui lava le crâne à bonne distance, c'est à dire à deux mètres avec un balai. Mais il eu l'air d'apprécier, au son de ses petits grognements et de la petite bosse qu'il avait dans le pentalon. Le shampoing fini, la coiffeuse parti s'installer à un fauteuil face à un mirroir. C'est alors qu'il en profita pour se retourner et boire l'eau de son shampoing ce gros sale. Un client assis à coté de moi eut un renvoi et parti vomir dans la rue.

La coiffeuse prit un ciseau et coupa l'air au dessus de ce crâne décidément toujours aussi chauve. Pendant ce temps il parla sans cesse, véritable monologue, parlant de site internet et d'un grand nombre de "points" apparament qui ferait de lui le roi, j'ai pas trop compris. Après il s'est mit à lui expliquer comment il ferait pour la baiser.

Un nouveau client entra dans le salon et la coiffeuse, n'en pouvant plus, décréta que la coupe du petit gros était finie et qu'elle allait s'occuper de monsieur.
Il est alors devenu tout rouge, fixant le nouveau venu qui, gêné, nous regardait, cherchant ses mots. Le petit gros se mit alors à faire des petits pets, une grosse veine sur le front, jusqu'à ce que (et là mes amis, le bruit ne trompe personne) il se fasse caca dessus. Il se lève alors en furie de son fauteuil les mains tendues vers le nouveau client, trébuche, essaye de se rattraper et finit par se ré-éclater dans la vitrine du salon, cette fois réussissant à la fissurer sur une belle verticale.

Ayoub resta à terre quelques minutes, l'air sonné. Les clients du salon commencèrent à se demander quoi faire de cette chose d'1m50 pour 150kg, remplie de merde à l'aspect bien liquide vu comment ses vêtements, sérrés sur ses bourellets, ondulaient façon lit à eau.

Il se réveille tout d'un coup et se relève, avec bien plus de facilité que tout à l'heure et commence à hurler. On ne comprend pas très bien, mais j'entend le mot "danse" et j'ai un sale présentimment. J'ai juste le temps de m'abriter derrière mon paris match quand ce connard se met à danser dans tous les sens, envoyer des giga trainée de caca du cosmos par les trous de son pentalon dans tous le salon. Y'en a sur tous les visages, sur toutes les lunettes. La coiffeuse stagiaire en a eu dans la bouche je crois.

Après cet épisode, le salon entier est sous le choc et les excréments. Ayoub s'approche alors du nouveau client qui reste tétanisé et couvert de caca. Il se penche, caresses ses cheveux, et l'embrasse. Il essaye de dire un truc en anglais et s'y reprend à trois fois parcequ'il bagaye.

Il s'enfuit alors en courant mais il se reprit encore une fois la vitrine qu'il finit par éclater en morceau. Il se relève, planté d'échardes de verre et saute sur une trotinette électrique stationné devant le salon de coiffure.

Mais la trotinette n'avait plus de batterie donc il repartit en courant.

Mes fringues sont foutues mais au moins j'en ai pas eu sur le visage ni dans les cheuveux que je venais de faire couper.
Donc worth it.

Ps: Avant-hier j'étais au coiffeur, hier chez la mère d'Ixef