Bonjour,
Les entreprises étatiques font des économies où ils peuvent, les budgets sont réduits et le pouvoir d'achat est moins grand qu'avant.
Si les sociétés font des économies, les citoyens ont moins d'argent, donc si le pouvoir d'achat est moins fort, l'économie nationale est moins grande également, non?
Quel est le but de l'état de faire des économies ? Et jusqu'à quand? Si tout le monde fait des économies, personne n'a d'argent?
Sommes-nous dans une période de récession? Et si c'est le cas, quelle est la suite?
Beaucoup de question et de raccourcis parce que je m'y connais très peu.
En fait, l'état doit entre autre faire des économies quand il ne peut plus s'endetter à un prix convenable ou que la charge de la dette n'est pas soutenable sur le long terme (c'est notre cas mais aussi celui des usa par exemple). Le problème que l'on a c'est donc le déficit c'est à dire le déséquilibre des finances de la france, pour faire simple, imagine que tu gagnes tous les mois 1000€ et que tu en dépense 1050€, ca fait 5% de déficit, ton banquier il va te dire, bon mon gars t'es gentil mais va falloir que ça s'arrête, et bin la c'est la même chose, la france s'endette, mais petit à petit, le taux auquel s'endette la france augmente ce qui fait que ça coute de plus en plus chère et ce n'est pas tenable sur le long terme. Nous vivons en quelque sorte au dessus de nos moyens. maintenant pour solutionner le problème, tu as plusieurs solutions en tant que personne, soit tu change de travail et tu gagnes plus mais avec le risque de te faire virer, soit tu fais des économies sur des trucs dont tu n'as pas besoin ou dont tu peux te passer sans que ce soit gênant genre l'abonnement netflix. Ramené au niveau d'un pays ça fait que soit tu trouve de nouvelles débouchées ou tu développe par exemple les points sur lesquels tu es déjà au dessus de la moyenne (tourisme, nucléaire, industrie de défense...) soit tu fais des économies là ou certains prennent trop par rapport à ce qu'ils rapportent (aide auditive, retraites...). Là ou ça devient complexe, c'est que l'économie peut te donner des orientation, mais la politique se joue sur un ou deux mandat de 5 ans max, et donc faire changer de direction un pays n'est pas une mince affaire et le moindre changement implique une levée de bouclier logique (on aime pas le changement...), donc les politiques s'en prennent souvent par coup de rabot plutôt que de réformer en profondeur, quitte à attaquer le muscle sans enlever le gras (notre système hospitalier ou éducatif par exemple, on a un ratio plus élevé que la moyenne des pays développés de personnes qui travaillent dans un bureau et pas sur le terrain par exemple pour une efficacité moindre). Voila, et jusqu'à quand, je dirais jusqu'à ce que le déficit ne soit plus un problème. Pour la récession je pense que ce n'est pas le cas c'est pas la folie niveau croissance mais ça passe. Voila mon analyse certainement à chier et qui dépend du point de vue mais je pense pas complétement fausse. Je t'invite à te balader sur des sites genre l'insee par exemple. Mais ta question est tellement vaste qu'on pourrait en parler des jours... Pour donner un exemple d'inefficacité, la dernière fois je suis allé à la mairie pour une carte d'identité, ils ont une borne pour indiquer que tu es là et t'orienter. En rentrant j'y suis allé direct et j'ai commencé à remplir les champs et j'entends une voie monocorde "c'est ici monsieur" et qui le répète trois fois, je finis par comprendre qu'elle me parlait à moi et elle me parle saoulé et m'oriente vers le guichet. Putin, mais d'une part si il faut aller la voir, pourquoi ne pas mettre un papier sur la borne indiquant d'aller la voir directement, mais surtout, pourquoi elle s'occupe d'orienter si une borne est là pour le faire ? Elle devrait intervenir si quelqu'un galère... Si toutes les grosses mairies ont une personne comme ça dans leur murs on pourrait les réorienter sur d'autres tâches plus productive. Enfin bref, c'est ça ce que j'entends par attaquer le muscle sans s'occuper du gras...
En réalité, l’État doit surtout faire des économies lorsqu’il ne peut plus s’endetter à des conditions favorables ou lorsque la charge de la dette devient insoutenable à long terme. C’est le cas de la France aujourd’hui, mais aussi des États-Unis.
Le véritable problème n’est pas l’existence de la dette en soi, mais le déficit chronique, c’est-à-dire lorsque le pays dépense plus qu’il ne gagne chaque année. Pour simplifier, c’est comme si tu gagnais 1000 € et que tu en dépensais 1050 : cela représente un déficit de 5 %. Ton banquier finit par te dire que cela doit cesser. Pour la France, c’est pareil : elle emprunte, mais les taux augmentent, et le coût de cette dette devient de plus en plus lourd.
Vivre au-dessus de ses moyens ne peut pas durer éternellement. Pour y remédier, deux solutions existent : augmenter ses revenus en trouvant de nouveaux débouchés et en développant ses atouts comme le tourisme, le nucléaire ou l’industrie de défense ; ou bien réduire ses dépenses en coupant dans ce qui coûte trop par rapport à ce que cela rapporte, sans pour autant casser l’essentiel.
Cependant, la situation se complique car un État n’est pas un ménage. Il peut s’endetter longtemps tant que les marchés ont confiance, il peut aussi jouer sur l’inflation, et surtout, une partie de la dette peut être utile si elle finance l’avenir, comme les infrastructures, la recherche ou la transition écologique. Ce qui pose problème, c’est surtout la dette qui finance uniquement le fonctionnement courant.
De plus, contrairement à un ménage, un pays est dirigé par des responsables politiques qui raisonnent sur des échéances de cinq ans maximum. Résultat : au lieu de véritables réformes structurelles, on applique des mesures visibles rapidement, parfois au détriment de secteurs vitaux comme la santé ou l’éducation, sans s’attaquer aux doublons ou aux gaspillages.
Un exemple frappant : dans certaines administrations, on multiplie les procédures ou les postes redondants. Il y a du personnel, mais pas toujours là où il faut. On enlève du muscle au lieu de s’attaquer au gras.
En somme, tant que le déficit restera chronique, la dette restera un problème. La croissance n’est pas flamboyante, mais elle tient encore. La vraie difficulté, c’est que l’on navigue entre une logique économique de long terme et une logique politique de court terme.
Excellente explication, très accessible. L’analogie avec un budget personnel permet de bien comprendre les enjeux du déficit et de la dette. J’ai particulièrement apprécié la distinction entre la dette d’investissement, qui prépare l’avenir, et la dette de fonctionnement, souvent plus problématique.
C’est une nuance essentielle qui manque trop souvent dans les débats publics.
Un grand merci pour ta réponse, j'ai eu beaucoup de plaisir à la lire. Elle est claire, précise, contient des exemples parlants, c'est super merci beaucoup
De rien, si on peut essayer d élever le niveau autant le faire merci a toi pour ta question ;)
Ce sont les retraités, les seniors, les haut revenus, et quoi qu'en disent certains ces inégalités sont un symptôme d'une société qui va mal, les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres.
Sinon à savoir si nous sommes en récession à l'heure actuelle a peu d'importance, car même si à court terme l'économie peut voir des effets de rebonds, sur le long terme il faut s'attendre dans tous les cas à une récession de plus en plus importante. Notre économie à atteint un pic il y a 10 ou 15 ans, et à partir de là ne va cesser de se contracter. Cela est dû au fait qu'elle a été artificiellement dopée depuis plus d'un siècle par l'extraction des énergies fossiles et que cette période arrive à sa fin. Sans parler des effets de ces extractions sur le climat et les retombées économiques que cela va engendrer.
Je crois que tu as tout résumé dans ta dernière phrase.
Il faut vraiment s'y connaître pour pouvoir en déduire quelque chose de possible.
C'est d'un compliqué et aléatoire que c'est très difficile d'affirmer quoique ce soit.
Il y a bien sûr des mécanismes de base simple qui expliquent les risques de l'inflation, déflation, bulles financière etc qui sont facilement explicables mais qui n'expliquent tout.
Non, si le président et le PM affirment que tout va bien, je les crois.
T'es un grand rêveur, tout le monde attend que le système s'écroule. En attendant, tout le monde en profite du maximum qu'il peu.
On est comme en URSS vers 1986, tout le monde sais que ça va finir mais personne ni quand et comment. Il nous manque plus que la perestroika et la glasnost pour achever le système.
