Parasitologie – La coccinelle, le parasite et le virus

Les exemples de parasitage où le parasite prend le contrôle de son hôte sont fréquents, mais avec la coccinelle Coleomegilla maculata de la photo n°1 c'est un peu plus... particulier.

La photo n°2 nous montre le parasite : l'imago de la guêpe Dinocampus coccinellae. Celle-ci va pondre un œuf dans l'abdomen de la coccinelle et va en profiter pour lui transmettre un petit virus dont on verra l'importance plus bas. (ta tension monte hein ?)

L’œuf donne une larve qui commence à se sentir à l'étroit dans son hôte. Elle va alors sortir de l'abdomen de la coccinelle comme sur la photo n°3. Généralement, dès que le parasite n'est plus en contact avec son hôte, c'est terminé, chacun s'en va de son côté (si tant est que l'hôte ne meurt pas après le départ du parasite). Mais ici c'est un peu différent.

Vous vous souvenez du virus ? Celui-ci s'active quand la guêpe pond l’œuf dans l'abdomen de la coccinelle. Il se réplique pendant le développement de la larve et contamine l'hôte. Il agit sur le système nerveux de la coccinelle et provoque sa dégénérescence. Cela entraîne la paralysie de l'hôte.

Comme nous le montre la photo n°4, la coccinelle paralysée se retrouve contrainte à rester au-dessus de la larve (qui s'est entre-temps construit un cocon entre ses pattes). Ainsi, la larve reste protégée et augmente ses chances de survie, qui s'avèrent très minces lorsque que la larve n'est pas liée à son hôte.

La photo n°5 nous montre le cocon ouvert. La larve est donc devenue imago et s'est envolée.

HAPPY END MAMÈNE

Après cet épisode malheureux, la coccinelle verra ses tissus nerveux se réparer et le virus être éliminé, ce qui lui permettra de continuer sa vie en essayant d'esquiver ces jolies petites saloperies vivantes.