« Obamacare », environnement… les premières annonces de la Maison Blanche

Poster un commentaire
LeNouveau
LeNouveau
7 ans

Editorial. Donald Trump, président de la table rase

Lors de son discours d’investiture, le 20 janvier à Washington, le 45e président des Etats-Unis est resté dans le registre qu’on lui connaît, en promettant à ses concitoyens l’ouverture d’une nouvelle ère.

Editorial du « Monde ».

On voulait croire que Donald Trump, candidat iconoclaste, bateleur et provocateur, mènerait une campagne plus mesurée et responsable, une fois la nomination du Parti républicain décrochée en juillet 2016. Il n’en a rien été. On a ensuite imaginé que, président élu, conscient de la charge qu’imposait la période de transition, il abandonnerait les attaques personnelles et les Tweet comminatoires. Il n’en a rien été.

On se prit donc à espérer que, le jour de l’investiture, lorsqu’il aurait prêté serment sur la Bible devant le président de la Cour suprême, suivant le rituel protocolaire qui se déroule tous les quatre ans à Washington, Donald Trump deviendrait enfin président et prononcerait le discours que, sous des formes diverses, ses prédécesseurs ont tous prononcé?: du 45e président des Etats-Unis, on attendait un appel au rassemblement, une vision porteuse d’espoir, un message positif susceptible de panser les blessures d’une campagne électorale d’une rare violence. Il n’en a rien été.

Vendredi 20 janvier, le président Trump a livré non pas un discours présidentiel, encore moins un discours d’investiture, mais un nouveau discours de campagne, un discours de colère et de ressentiment, destiné à ses seuls électeurs plutôt qu’à la nation américaine. Un discours typiquement populiste : il s’adresse directement au « peuple », auquel il promet de rendre le pouvoir que l’establishment honni a « volé », plongeant le pays dans la misère.

La présence, derrière lui, des représentants républicains et démocrates de ce même establishment, y compris son adversaire malheureuse Hillary Clinton, qui avait fait l’effort de venir, ne l’a pas freiné. Il n’a pas davantage craint d’humilier en direct son prédécesseur. La responsabilité pleine et entière qu’il leur prête dans les malheurs américains reste pourtant à instruire. On comprend mal comment ­Barack Obama, s’il est coresponsable d’une telle apocalypse, quitte le pouvoir avec un taux d’approbation que son successeur ne peut qu’envier.

Raisonnements binaires

Mais Donald Trump, adepte de la dystopie, ne s’est jamais senti tenu, encore moins contraint par les faits. Outsider, il s’est d’ailleurs bien gardé de s’inscrire dans une continuité qui le dépasserait. Son discours n’a fait référence à aucune figure historique, à aucun des Pères fondateurs. Inutile, puisqu’une page qu’il juge décisive de l’histoire américaine s’ouvre avec lui.

A bien l’écouter, on a pourtant le sentiment que cette page est celle d’une Amérique étriquée, claquemurée derrière ses frontières, décidée à n’en sortir que pour le seul bénéfice des Américains. M. Trump n’a parlé qu’une quinzaine de minutes : la brièveté de ses propos témoigne d’un refus opiniâtre de la complexité du monde. Ses prédécesseurs défendaient une interdépendance fondée sur la conviction des bienfaits de l’ouverture. Lui tourne le dos au monde, réduisant la puissance américaine à la seule mission de l’éradication totale du djihadisme, dont les racines échappent pourtant aux raisonnements binaires.

L’heure est donc à la table rase. Chaque administration débute, certes, par des gestes symboliques. M. Obama avait engagé le combat, finalement perdu, pour la fermeture de Guantanamo. M. Trump s’est attaqué frontalement à deux piliers de son héritage. Dès son arrivée à la Maison Blanche, il a donné l’ordre, par décret, d’alléger les réglementations liées à l’Affordable Care Act, ­l’extension de la couverture santé. Une autre ­série de décrets vise à relancer les énergies fossiles, même si la seule loi qu’il respectera, en la matière, est celle du marché.

Le temps des « paroles creuses » est révolu, place à « l’action ». L’ardeur affichée enthousiasmera ses fidèles, dont le nombre, si l’on en juge par les derniers sondages et l’affluence, vendredi 20 janvier, sur le National Mall, commence à se réduire. Mais M. Trump va rapidement devoir quitter le confort de l’imprécation et le statut d’impitoyable procureur pour la réalité du gouvernement. Le voilà désormais président des Etats-Unis, responsable et comptable de ses choix. Pour le meilleur, veut-il croire. Pour le pire, peut-on craindre.

Source :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/01/21/donald-trump-president-de-la-table-rase_5066618_3232.html

35mm
35mm
7 ans
Ce commentaire a reçu beaucoup de votes négatifs

@LeNouveau: Et on me faisais chier pour des screenshot.

anonyme
anonyme
7 ans

@35mm: Là le copier/coller intégral il te bat de loin. À côté les screens c'était gentil. Putain les gens n'ont pas de race, c'est dingue.

LeNouveau
LeNouveau
7 ans

@Sebordel: Explique toi par ce que le c/c est la uniquement pour éviter à certain Chouals d'aller ailleurs. Et je rajoute la source à la fin qui plus est pour ceux qui prefererait aller directement sur le site du Monde, si ça vous pose un problème alors que je respecte l'auteur ainsi que l'origine de ce texte bah je peux rien pour vous.

35mm
35mm
7 ans

@LeNouveau: Je disais pareil et on m'a tanné. Le pire c'est que je suis d'accord, c'est pas cool de leur enlever des visites ( donc des revenus ) mais question pratique c'est + simple comme ça.

Nickname
Nickname
7 ans

@LeNouveau: Le problème c'est que le mec qui s'est fait chier à pondre cet article aura pas autant de visite que mérité sur le site

anonyme
anonyme
7 ans

Niquons la planète!

Atmoz
Atmoz
7 ans

@Cthulhu: Juste, je serais curieux de savoir la nuance qu'il y a entre cet article, ton commentaire, et la réalité !

Surtout que ce n'est pas parce qu'il a décidé quelque chose, que ça va forcément aboutir. Je cite: "Mais, le texte ne peut être rayé d’un coup de plume : le Congrès, à majorité républicaine, devra voter, selon un calendrier qui n’a pas encore été annoncé."

Cela étant dit, je trouve qu'on peut au moins saluer le fait que pour une fois, ils ont un président qui tient ses promesse, et s'en tient à son programme de campagne, dés son entrée en fonction !
(même si son programme, c'est p'tet de la merde...)

trucmuch
trucmuch
7 ans

@Atmoz: C'est son premier jour. On en reparlera dans quatre ans.

Atmoz
Atmoz
7 ans

@trucmuch: En toute logique, les lois et les bases qui font ce qu'est le gouvernement américain aujourd'hui n'auront pas changées dans 4 ans !
Les idées qu'il voudra mettre en pratique dans 4 ans devront prendre le même chemin que celle qu'il veut appliquer aujourd'hui !

Faut arrêter de croire qu'il est libre de faire ce qu'il veut. Et si on regarde en arrière, malgré le fait que ses idées soient parfois très discutables, je ne suis pas certain que ce soit le pire président que les USA auront connus sur ces 2 ou 3 dernières décennies !

anonyme
anonyme
7 ans

@Atmoz: "je trouve qu'on peut au moins saluer le fait que pour une fois, ils ont un président qui tient ses promesse, et s'en tient à son programme de campagne, dés son entrée en fonction !"

On est pas passé loin du point godwin là !

Atmoz
Atmoz
7 ans

@OverBull: Faut croire qu'un samedi, à 16h du matin, les chouals n'ont pas la force de réagir...

anonyme
anonyme
7 ans

@Atmoz: Je rentre juste du taf, j'ai été un peu fébrile désolé...

NoveIastre

ptit tldr?

LeNouveau
LeNouveau
7 ans

@NoveIastre: Trump va relancer l'exploitation du gaz de schiste et du pétrole, ralentie sous Obama, il va également tenter de retirer les USA de l'ALENA. Il a virer du site internet de la maison blanche les onglets relatifs a la communauté LGBT ainsi que celui concernant la transition énergétique.

NoveIastre

@LeNouveau: thx

KaNa
KaNa
7 ans

Durant sa campagne, M. Trump avait notamment déclaré que le « concept de réchauffement climatique » avait été « créé par et pour les Chinois pour empêcher l’industrie américaine d’être compétitive ». Il a ainsi nommé à la tête de l’agence de la protection de l’environnement, Scoot Pruitt, climatosceptique assumé, qui nie l’influence humaine sur le réchauffement climatique.
ça fait peur quand même !

Cette page est réservée aux ADULTES

Tu es sur le point d'accéder à un site web qui contient du matériel explicite (pornographie).

Tu ne dois accéder à ce site que si tu as au moins 18 ans ou si tu as l'âge légal pour visionner ce type de matériel dans ta juridiction locale, l’âge le plus élevé étant retenu. En outre, tu déclares et garantis que tu ne permettras aucun mineur à d'accéder à ce site ou à ces services.


En accédant à ce site, tu acceptes nos conditions d'utilisation.