Peut-on pleurer avec la famille de nos patients ?
"Étant donné que je cherche à m’assurer que ma vie n’est pas absurde et que je ne suis pas seul sur la terre, je rassemble tous ces mots dans des larmes et je l’offre aux familles."
Un bel article de Baptiste Baulieu, médecin et romancier. Un de mes modèles avec Martin Winckler aka Marc Zaffran.
On est humain, donc forcément... Difficile de laisser parfois de la distance.
Un seul départ m'a fait quelque chose, un mec à peine plus âgé que moi, insuffisance rénale causée par un "accident ou incident" (je ne saurais jamais lequel). Je le vois encore galérant sur ses béquilles jusqu'à la salle de prélèvements... Puis sa sœur nous annonçant la nouvelle et s'occupant de la paperasse parce-que la fiancée était dépassée.
Le seul jour où je me réveil et je vois un beau soleil j’ai un badfeel, thx.
Sinon je ne sais pas si c’est toujours le cas , ma cousine étant médecin voit la mort d’un patient comme un échec et pas comme la disparition d’un être chère.
@Cast0r: L’échec lié à la mort d'un patient c'est un ressenti commun à beaucoup de médecins mais c'est un sentiment un peu vicieux : il mène parfois à l'acharnement thérapeutique. Savoir laisser partir doit être très dur en tant que médecin.
@Cyanhydrine: Je ne sais pas trop si cela est dur pour elle mais quand j’entend comment elle en parle je me dis qu’elle encaisse bien ou que elle les vois vraiment comme un exo et que si ils s’en sortent c’est un 20/20 wallbang.
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