Uniformes du Premier Empire : Le manuscrit du bourgeois de Hambourg

Le manuscrit du bourgeois de Hambourg est un recueil de gravures représentant les uniformes des soldats passés par Hambourg entre 1806 et 1815. Ces gravures sont en fait l’œuvre de deux Hambourgeois qui ont dessiné puis gravé les uniformes des soldats qu’ils voyaient dans leur ville. Christoph Suhr dessinait les aquarelles et son frère, Cornelius, s’occupait de les graver. Ces nombreuses illustrations ont ensuite été publiées dans les années 1820 puis copiées, avec plus ou moins de succès, tout au long du XIXe siècle. Aujourd’hui, 4 exemplaires complets sont conservés.
Les frères Suhr ont représentés les troupes qu’ils ont pu voir à Hambourg entre 1806 et 1813. Parmi les uniformes représentés, on trouve de nombreux pays comme l’Italie, les nombreux États allemands, la Hollande, la Suède, l’Espagne, la Russie, et bien sûr la France qui tient une place de choix dans cet ouvrage. En effet, la France, après ses victoires d’Iéna et d’Auerstaedt (14 octobre 1806), a occupé la ville à partir de 1806 et a fini par l’annexer en 1810-1811, devenant ainsi le chef-lieu du département des Bouches-de-l’Elbe qui formait l’extrémité septentrionale de la France des 130 départements. De ce fait, les frères Suhr ont eu tout le loisir d’admirer et de croquer sur le vif les uniformes des troupes françaises, et plus largement de la Grande Armée, qui stationnaient ou étaient simplement de passage dans leur ville.

1-Infanterie de ligne et soldats du 1er régiment de la Garde de Paris vers 1806-1807 : unité destinée au maintien de l’ordre de la capitale, elle a servi de force d’appoint à la Grande Armée lors des campagnes d’Allemagne et d’Espagne, elle est habillée en vert et rouge. L’infanterie de ligne est vêtue de drap bleu national. Le grenadier porte le fameux bonnet d’ourson, l’infanterie porte le schako et l’un d’entre eux porte encore le bicorne qui fut progressivement remplacé par le schako à partir de 1806.

2-Infanterie légère française portant le gilet et la culotte de drap bleu national.

3-Soldats des 13e, 14e et 15e régiments d’infanterie. Ces unités françaises ne sont pas habillées en bleu comme on en a l’habitude. Certains régiments ont été habillés en blanc suite à un décret d’avril 1806 afin de pallier le manque d’indigo qui permettait de teindre les vêtements en bleu. Ce changement de couleur avait un autre but car les soldats étaient vêtus de blancs mais les régiments se distinguaient par des couleurs particulières sur leur uniforme (parements, revers, collet : ici en panne noir pour les 13e, 14e et 15e régiment) et sur leur drapeau (un drapeau blanc avec au centre un losange de la couleur du régiment) qui devaient permettre de mieux différencier les unités sur le champ de bataille. Cependant, cet uniforme fut mal accueilli par les soldats car il était salissant et surtout il avait un effet psychologique et moral désastreux sur les hommes car le blanc laissait apparaître la moindre blessure, ce que fit d’ailleurs remarquer le tsar Alexandre Ier à l’Empereur à Tilsitt en 1807. Cet uniforme blanc fut dès lors abandonné à la fin de l’année 1807 même si certaines unités le gardèrent pendant un certain temps.

4-Soldats du 17e régiment de ligne, l’un portant l’uniforme de drap bleu national, l’autre l’uniforme blanc avec revers, parements et collet rouge écarlate conformément au décret du 25 avril 1806.

5-Capitaine, adjudant, porte-étendard et officier du 9e régiment de ligne.

6 et 7- (6) Gendarmes à pied. (7) Gendarmes du 8e corps d’armée. La gendarmerie était présente à Hambourg pour différentes raisons. D’une part, la gendarmerie assure la discipline aux armées dans le cadre de la prévôté militaire. D’autre part, la gendarmerie assure le maintien de l’ordre à l’intérieur de la France, ici dans le département français des Bouches-de-l’Elbe.

8-Officiers et soldats des douanes destinés aux barrières d’octroi des villes mais également à la lutte contre la contrebande, notamment sur ce département côtier qui est la proie des « smogleurs » (contrebandiers : de l’anglais smuggler) qui contreviennent au Blocus continental imposé par l’Empereur à partir de 1806.

9-Officier de la légion polonaise qui devient 1er régiment des chevau-légers de la garde impériale.

10-Officiers et soldats de l’armée russe.

11-Officier et soldats cosaques et kalmouks qui ont tant impressionnés les Français à leur arrivée à Paris en mars 1814 et ont à l’évidence également suscité la curiosité des Hambourgeois.

12-Officiers et hussards de Brunswick. Cette unité est un corps franc prussien qui a été créé et financée par Frédéric-Guillaume de Brunswick en 1809 pour la revanche contre les Français. Ils se distinguent par leur uniforme noir, leur insigne qui est la tête de mort et leur devise « La victoire ou la mort ».

13-Officiers et soldats de la Landwehr. La landwehr était une sorte de milice qui réunissait en théorie tous les Prussiens âgés de 18 à 45 ans qui s’armaient à leurs frais.

14-Soldats et officiers de l’armée suédoise.

15-Fusilier et tambour de l’armée italienne.

Pour plus d’images : http://www.napoleon-online.de/suhr_spanien.html (site en allemand)

Uniformes du Premier Empire : Le manuscrit du bourgeois de Hambourg
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Bruno_Radio

Superbe ! Merci.

Rodeorex1
Rodeorex1
7 ans

belle box frair

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