L'invité surprise de la salle de pause...

Je m'en vais vous conter une belle histoire qui s'est déroulée en tout début d'année au travail et qui, je l'espère, saura vous distraire en ce début de semaine grisâtre.

Fraîchement débarqué du côté de mon nouveau job début septembre, je découvre les joies de ce dernier mais aussi ses contraires, avec des horaires atypiques qui ont depuis totalement déréglé mon cycle de sommeil autrefois si paisible.

C'est donc peu enclin à retrouver les joies du bureau suite à un réveil à 4:30 du matin un 2 janvier après une semaine de télétravail, que je me dirige doucement, mais sûrement, vers ce bon vieux métro et arrive comme toujours avec mes 10min d'avance au boulot pour attaquer une dure journée de labeur.
Il faut savoir que nos locaux se situent au 5e étage d'un hôtel d'entreprises qui commence à souffrir de nombreux défauts (portes qui ne ferment plus, ascenseurs capricieux, etc.) et qu'à titre d'exemple, il suffit d'appuyer sur un simple bouton de l'interphone pour que la grande porte principale s'ouvre. Vous aurez ensuite tout loisir de pénétrer dans l'immeuble, la porte vitrée de sécurité qui la suit ayant été fracassée par de bienveillants visiteurs et jugée indigne d'être remplacée dans les plus brefs délais depuis bientôt 2 mois.

Je me dirige donc vers les ascenseurs et constate que le numéro 5 s'affiche déjà en haut de ce dernier, ce qui m'indique qu'un collègue est d'ores et déjà arrivé et monté avant moi. Je me dis que ça doit être ce cher Maxime, un gars franchement sympa' toujours en avance au boulot. Les portes de l'ascenseurs s'ouvrent donc après m'avoir amené au 5eme quand une effluve plutôt surprenante vint me taquiner la truffe... Je me dis que quelqu'un a dû oublier son plat dans la cuisine avant les vacances et que la moisissure a fait le boulot, et me dirige tranquillement vers l'Open Space. Ah, merde, la porte est fermée... Plutôt étrange, tout comme toutes ces billes de polystyrène qui gisent nonchalamment au sol... Je sors mes clés et ouvre la porte mais trouve un lieu désert, plongé dans l’obscurité alors que les lumières du couloir elles, sont bien allumées... "Il doit être aux chiottes, je vais l'attendre sagement à mon poste!" me dis-je alors, tout naïf que je suis.

10 minutes passent et toujours aucune présence en dehors de la mienne, quand 2 collègues débarquent en même temps, elles aussi étant postées sur le 6:00-14:00 à mes côtés. Le hic, c'est que nous ne sommes que 3 à réaliser ce "shift", et pas de Maxime à l'horizon, qui, après vérification, commençait à 15:00 ce jour là.

Très vite les interrogations vont bon train, les nouveaux arrivants ayant eux aussi constaté une odeur plutôt intrigante (c'est pour pas dire que ça puait la merde) émaner du côté des ascenseurs et divers objets semblent avoir disparus... Je commence à rassembler les pièces du puzzle et je me dis que c'est quand même "vachement bizarre" que les lumières soient allumées et que l'ascenseur pointe au 5e s'il s'agit bien de moi, le 1er arrivé de la journée...
Mais très vite, un tintement de verre et un râle ignoble viennent nous confirmer que nous ne sommes pas seuls dans les locaux et qu'un individu a dû juger bon d'élire domicile au 5e étage d'un hôtel d'entreprises. Étant le seul homme présent, je sens tout de suite le regard de mes chères collègues se poser sur moi, me faisant subtilement comprendre que "c'est toi l'homme, tu vas voir ce qui se passe", néanmoins, je n'étais pas particulièrement chaud à l'idée de partir en vadrouille à la recherche de ce qui ne fait plus aucun doute: un gros clochard ivre mort qui pue le vomi.
Assumant pleinement ma couardise, je leur dis que je vais jeter un œil mais que ce serait cool qu'elles viennent avec moi quand même et les rassure en leur précisant que j'étais ceinture orange-verte au judo et que je détiens également le titre de vice-champion régional des -28 kgs. Bizarrement, l'annonce n'a pas eu l'effet escompté.
Rapidement, on localise le bougre qui a décidé d'invesitr notre belle salle de pause et une 1ère approche est engagée à travers la porte:

-"Monsieur? Monsieur il faut partir maintenant, c'est un lieu de travail vous ne pouvez pas rester"
-"AAARRGHGNLLFFFBERRRRGH tintements de bouteilles et raclement de gorge

Après moult tentatives d'obtenir une réponse de sa part, un nouveau collègue qui venait d'arriver sur le coup des 7:00 tente d'ouvrir la porte pour le déloger, mais l'intrus est plus malin qu'il n'y paraît, puisqu'il s'est enfermé à l'intérieur et ne daigne toujours pas répondre.

-"Monsieur ne nous obligez pas à appeler la police, ce serait aussi bête pour vous que pour nous, prenez vos affaires, partez et on n'en parle plus"
-"BBAAARGHNIIIAARRGH"

Face à tant de coopération et un message aussi limpide, une collègue appelle la police pour leur expliquer la situation et solliciter leur intervention, puisque pour rappel, on n'a aucune idée de qui est cet homme, s'il a des objets dangereux sur lui, etc. :
"OK, on voit pour vous envoyer une patrouille"
Bien évidemment, ils ne sont jamais venus et il a fallu s'armer de patience pour déloger notre ragondin puant.

Peu à peu, la lumière du jour apparaît et on arrive enfin à discerner l'allure de notre terrible assaillant via les stores de la porte. Il s'agit d'un petit bonhomme, chauve avec une longue barbe blanche et il a, semble-t-il, de solides notions de Fortnite puisqu'au moment où on l'interpelle à nouveau, il était en train de barricader la porte à l'aide des tables et du canapé qui se trouvaient à l'intérieur. On constate également entre temps que notre Père Noël surprise a flingué les toilettes des femmes, a saccagé le frigo et la cuisine et par conséquent, plus personne n'ose toucher à quoi que ce soit au vu de l'odeur ignoble qui se dégage à 5 mètres de la porte de la salle de pause.

Alors que tout semble perdu et que 9:00 du matin pointe le bout de son nez, toujours sans aucune nouvelle des policiers, le miracle eut lieu...
-"IL FAIT SES LACETS! LES GARS C'EST BON, JE LE VOIS QUI FAIT SES LACETS, IL VA PARTIR!"

C'est à ce moment que Nono le Clodo' (sur surnom officiel au bureau) ouvrit la porte des Enfers. Une odeur à réveiller les morts émana de ce qui était anciennement un petit Paradis et alors qu'un courageux collègue brava la tempête olfactive pour lui demander s'il allait bien et comment il était entré, ce dernier préféra garder le silence, et appela l'ascenseur comme si de rien n'était, regardant autour de lui comme un petit écureuil désorienté. Sans dire un mot, il rentra dans l'ascenseur et parti comme un Prince, laissant derrière lui une antre souillée, sentant le vomi, l'urine, la merde et la soupe à la châtaigne dont il s'est apparemment régalé durant son court séjour puisqu'elle ornait les murs blancs de ladite salle, la brique en carton gisant à côté du canapé. Il également sans doute jugé indispensable d'exploser le pouf et a déversé l'ensemble de son contenu (des billes de polystyrène) dans toute la salle, une délicate attention vous en conviendrez.

Depuis son passage, la salle a été entièrement refaite, moquettes stérilisées et tout le toutim, tout ce qui était dans la salle a été jeté et on a du coup, de chouettes nouveaux canapés et petits poufs tellement l'odeur restait incrustée même après de multiples nettoyages d'une équipe de professionnels...

Je vous joins en commentaires 2 photos du carnage orchestré par Nono et estimez-vous heureux que les photos olfactives n'existent pas encore.

TLDR: Un clochard a investi nos locaux au travail, impossible de le déloger durant la matinée, il s'était enfermé et barricadé dans la salle de pause quand il a enfin décidé de partir sans dire un mot. Il a laissé derrière lui une pièce condamnée, obligé de la refaire à neuf tellement ça puait le mort #SalleDePauseJeterPoubelle

L'invité surprise de la salle de pause...
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MonsieurCanard

Petit et chauve...

Ça me fait penser à quelqu'un ici...

anonyme
anonyme
5 ans

@MonsieurCanard: Et comme par hasard on l'a pas vu ici pendant tout ce temps.

LeTenia
LeTenia
5 ans

Ca va, je m'excuse.

Kovad
Kovad
5 ans

Grand débat pour savoir s'il s'agit de soupe à la châtaigne ou d'une bonne diarrhée des familles au niveau de l'accoudoir du canapé

IMG
BarbaraGourde

@Kovad: Il faut gouter pour savoir !

Kovad
Kovad
5 ans

@BarbaraGourde: Je te laisse mon tour avec plaisir

BarbaraGourde

@Kovad: Mami disait toujours "mange ta soupe ça fait grandir"

Miore
Miore
5 ans

me faisant subtilement comprendre que "c'est toi l'homme, tu vas voir ce qui se passe"

L'égalité homme/femme c'est quand ça arrange haha

Kovad
Kovad
5 ans

@Miore: Haha nan pour le coup j'exagère un peu, elles ont eu plus de couilles que moi en vrai je pense, je faisais pas le malin face à Nono le Clodo, mais ouais quand t'es le seul mec tu sens clairement la pression se poser sur toi alors que t'as rien demandé...

Kovad
Kovad
5 ans

La sublime barricade confectionnée par Nono la Bricole

IMG
anonyme
anonyme
5 ans

@Kovad: Mais comment cette putain de bouilloire tient en place

Kovad
Kovad
5 ans

@Innsmouth: Moi c'est surtout le verre dans le truc rouge qui m'impressionne, un vrai artiste

Misan
Misan
5 ans

J'essaye d'imaginer la scène vecu depuis les yeux du sdf et raconté à ses voisins de trottoirs ; franchement c'est drôle.

i6600If
i6600If
5 ans

@Misan: rho bordel ca ferait une putain de contre csb

Misan
Misan
5 ans

@i6600If: ouais, mais j'ai la flemme de la faire.

anonyme
anonyme
5 ans

CSBon

Un vieux qui c'était perdu dans le musée est passé par la porte de service qui n'était pas verrouillée à ce moment-là de la journée (Ce qui est formellement interdit quand on a des visiteurs dans le musée), il a visité la pièce où se trouvent nos casiers,
il a ouvert la porte qui mène à la placette ou ont faits nos pauses et nous a demandés "Vous pouvez me dire où sont les Cezanne ?"

CSBoff

Mais bon comparé à un clochard qui se fait son petit acte V dans votre salle de pause ce n'est pas grand chose.

Kovad
Kovad
5 ans

@BookObama: Mais du coup, ils sont où les Cezanne?

anonyme
anonyme
5 ans

@Kovad: Au sous-sol a côté des chiottes.

Et je te jure que c'est vrai.

Blakcat
Blakcat
5 ans

Reprise sur fb dans 3..2..

zhog
zhog
5 ans

@Blakcat: L'art du trolling*

Kuzohito
Kuzohito
5 ans

What. The. Fuck.

JeaNLuC
JeaNLuC
5 ans

Please, pour la fluidité de ton texte, fais parfois des phrases plus courtes.
Là, t'es obligé d'utiliser un nombre impressionnant de conjonction de coordination ou d'autres conneries du genre (et souvent les mêmes) et tu fais des p'tites répétitions qui chatouillent mon oreille à l'intérieur de moi.
A partir du moment où tu plantes plus le décor, où les péripéties surviennent, c'est mieux écrit je trouve.

Sinon c'est une histoire bien marrante. Heureusement qu'il y avait pas que des meufs dans ta boite... Mais sinon c'est normal que t'appelles les flics et qu'ils viennent pas? Faut appeler qui dans ces cas-là ? Les pompiers?

Kovad
Kovad
5 ans

@JeaNLuC: Désolé pour ma prose, je sais que j'ai une fâcheuse tendance pour les phrases à rallonge mais je trouvais justement que ça allait pour le coup! Je tâcherai de faire mieux quand j'écrirai la suite des aventures de Nono...
Concernant la police j'en sais rien, mais bon, on aurait rappelé vers les 9:30-10:00 si on avait toujours eu aucun signe de leur part et que Nono aurait continué de squatter notre salle, j'ose espérer que cette fois-ci ils se seraient déplacés

JeaNLuC
JeaNLuC
5 ans

@Kovad: T'excuses pas! C'est juste que quand je lis un long texte sur le net je suis assez exigeant, et je me dis que tout peut être amélioré, à condition que la critique soit acceptée. Et c'est le cas ici, bravo!

Pauvre Nono n'empêche, j'espère qu'un jour quelqu'un aura la bonne idée de croiser son chemin de nouveau...

OasisTropico

Qu'est ce que tu appelles un hôtel d'entreprise ?

Kovad
Kovad
5 ans

@OasisTropico: Un immeuble avec plusieurs entreprises qui y cohabitent;
"L'hôtel d'entreprises est un dispositif qui propose aux entreprises un hébergement et des services partagés."

OasisTropico

@Kovad: ah OK merci.

MsieurLarbin

Ah l'égalité homme/femme c'est quand ça les arrangent. Et pour le clodo, personne n'as de respect pour ce genre de mec, il a bien raison de ne respecter personne.

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