
« On s’en reparlera… Si on est encore là à Noël. » La phrase est lâchée dans un grand éclat de rire par un conseiller gouvernemental. Une petite boutade qui en dit long sur l’état d’esprit, pour le moins fébrile, qui règne dans les ministères à l’heure actuelle. Conscients d’être sur un siège éjectable depuis leurs nominations en septembre, les ministres du gouvernement Barnier sentent le vent du boulet se rapprocher à grand pas. Et pourquoi pas — non plus à la mi-décembre, comme prophétisé par le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon — la semaine prochaine ?
La faute à Marine Le Pen qui agite désormais la menace de censurer le gouvernement dès le mercredi 4 décembre si Michel Barnier active le 49.3 pour faire adopter le projet de loi de finances de la sécurité sociale (PLFSS). « On avait une réunion pour peigner l’agenda de la semaine prochaine et quand on est arrivé à la date du 4 décembre, un conseiller a lâché, en se marrant : Le 4 on n’est plus là ! On est obligé de rigoler avec ça », rapporte, hilare un membre d’un cabinet ministériel.


spwfq

La drôle de vie des ministres en sursis : « On ne sait pas si on sera encore là à Noël »leparisien.fr