Il est moins indécent de faire l’amour que de se regarder dans les yeux

Les corps se joignaient dans une brulante ardeur, les bouches se trouvaient dans une douce violence. Alors qu’il pénétrait son corps et son cœur il lui murmurait son nom. Il l’aimait d’amour et désir, tout comme elle lui répondait en ondulant des hanches sur ce corps qu’elle aimait. Son cœur battait au rythme de leurs coups de reins, la puissance de leurs gémissements n’avaient d’égale que la force de leurs empoignades. Elle lui griffait le torse et le dos, il frappait son corps et agrippaient ses hanches.

Elle l’embrassait tendrement dans le noir, dans une passion timide qui annonçait la tempête. Il laissait ses mains courir sur ses hanches, protégées par ses vêtements trempés par le bain sous le regard de la lune. Une étincelle de désir s’alluma, alors qu’elle passa la main dans ses cheveux. Sa bouche approchant l’oreille de l’homme qu’elle aimait, elle voulait lui dire de vive voix avant de s’arrêter et d’embrasser son cou. Pas de mots, cela était inutile. Instant fragile où le corps commence à communiquer sans mots. Rien. Juste le silence et leurs appels.

Elle le regardait de loin, son regard croisait celui de l’homme qu’elle aimait. Deux amoureux qui n’osaient se déclarer, pourtant ce vieil homme imaginait des horreurs. Dans cet affreux regard lubrique il voyait tant d’indécence, tant de luxure qu’il était dégoûté. Occupé à les critiquer il n’entendait pas les gémissements venant de la fenêtre derrière lui, un couple s’offrant un moment de plaisir. Car après tout, il est moins indécent de faire l’amour que de se regarder dans les yeux.