Grosse frayeur à l'aéroport.

Malgré le bouleversement toujours présent suite à ma mésaventure de ce week-end j'me suis enfin décidé à en parler, comme j'ai pas d'ami c'est pour votre pomme.

Samedi dernier, je devais me rendre à l'aéroport de Toulouse où atterrissait à 10h ma cousine que j'étais chargé de réceptionner et ramener par chez nous plus bas vers les Pyrénées.
Comme je suis prévoyant et que j'aime pas être en retard je suis arrivé 20 bonnes minutes en avance pour pouvoir l'attendre à l'intérieur plutôt que de me faire chier sur le parking.
Je m'installe dans un coin musique à fond dans les oreilles je calcule personne si ce n'est d'un regard relativement discret les avions qui passent. Pas de retard de prévu pour l'arrivée de ma cousine qui m'annonce qu'elle a atterri par message et qu'elle va bientôt descendre, bref tout va bien jusqu'à ce que soudain.

Soudain plus tard, une femme se fout à hurler très vite imitée par une dizaine d'autre personnes et c'est la cohue générale en quelques secondes les gens s'enfuient vers la sortie mais seul dans mon coin je ne suis pas bousculé donc j'arrive à voir d'où viennent les hurlements les plus stridents. Pas de bol c'est de là qu'est sensé arriver ma cousine, n'écoutant que ma panique et absolument pas mon bon sens je décide malgré le flux désorganisé de fuyards de m'élancer dans cette direction. J'ai très peur pour moi et pour elle mais je ne sais pas de quoi, tant pis je fonce.
Après ce qui m'a semblé être une éternité à prendre des coups en tout genre et manquer de tomber plusieurs fois je sens que le flux s'adoucit, redoublant d'effort je m'engouffre plus loin jusqu'à enfin pouvoir distinguer la cause de ce remue ménage.

Je m'arrête net tétanisé, je n'y crois pas pourtant à quelques mètres de moi se tiennent de grand hommes vêtus de djelabah armé de fusils AK-47, l'un d'eux me tourne le dos tandis que je peux distinguer le visage du second. Au dessus de sa barbe hirsute et d'un nez retroussé je lis dans ses yeux une peur semblable à la mienne. Je suis toujours incapable de bouger, je pense à ma cousine que j'aurai pu croiser dans la foule que j'ai traversée, je me dis que je suis un gros con .. Pendant que je réfléchissais pas du tout à comment me sortir de là, l'homme qui me faisait face avait tapé le coude de son compère qui me fixait maintenant à son tour avec colère avant de lancer à mon égard.

"Mec barre toi t'es con ou quoi ? Y'a un chinois qui a toussé."