La première fin
Je ne sais pas si c'est le bon groupe pour poster ça, en tous cas ça m'a semblé être le "meilleur". Mes excuses d'avance si mes problèmes semblent/sont insignifiants par rapport à ceux de certains d'entre vous qui sont probablement beaucoup plus fortement ancré dans la déprime ou la dépression. Je ne pense pas être entré en dépression mais j'ai besoin de parler ; je le fais, avec mes parents, mes quelques amis, mais j'avais aussi envie d'expier par l'écrit. Désolé si ce n'est pas l'endroit.
La plupart des membres de ma famille, et moi-même (jusqu'à maintenant ?), possédons le "défaut" de ne pas savoir montrer nos sentiments. Je relativise par rapport à moi car je sais que j'en suis capable. Ma relation qui vient de se terminer est témoin des 2 "extrêmes" ...
On s'est rencontrés il y a 4 ans, à l'occasion d'une formation longue. Quelques mois plus tard, nous étions ensemble. Début de relation quelque peu compliqué car quelques jours auparavant, un de mes meilleurs potes m'a demandé si elle m'intéressait car il voulait tenter sa chance. Un soir, une nuit de fête chez lui, elle a fini dans mes bras. Le début de ma première vraie relation. Le début de plusieurs années de bonheur.
Nous sommes restés 3 ans et demi ensemble. Ces derniers mois ont été "compliqués". Chacun ayant des doutes sur les sentiments de l'autre et moi j'en avais surtout sur les miens. Avec le recul, peut-être qu'il s'agissait simplement d'une période à passer et qui aurait pu renforcer notre relation. Aurait pu. Car nous avions un gigantesque problème : la communication. Pendant ces super mois de relation, on ne s'est, pour ainsi dire, jamais engueulés. Pas parce qu'on avait pas de sujets de discorde, mais parce que l'un comme l'autre préférions serrer le poing dans la poche, se mordre la langue, s'enfermer dans les toilettes, plutôt que de dire à l'autre ce qui n'allait pas. On osait pas se dire des choses négatives.
Je n'ai pas su lui dire que je l'aimais mais que j'avais besoin d'un peu de temps pour me remettre les idées en place. Que j'étais blindé de boulot et que c'est pour ça que je ne pouvais plus trop sortir avec elle quand elle me le proposait. Que ça allait bientôt aller mieux et que ce serait un nouveau départ. Elle n'a pas su me dire qu'elle manquait d'affection, que l'on devenait trop distants, qu'elle tenait à ce que j'aille avec elle quand elle sortait.
Fatalement ses sentiments se sont amoindris. Elle n'a pas su me le dire. Les miens étaient toujours forts mais cachés derrière le stress, et mon incapacité à communiquer à ce moment-là. Fatalement elle n'est pas revenue dormir quelques fois, parce qu'elle avait un peu trop bu, qu'elle était un peu trop fatiguée. Fatalement il y a eu un rapprochement.
Un soir je lui ai montré les fringues que j'avais achetées pour aller au mariage de sa soeur le week-end suivant. Je crois que ça a été le déclic pour elle. Quelques heures plus tard elle me dit qu'elle ne m'aime plus. Je n'ai pas pu retenir mes larmes. Normal. J'ai réalisé en l'espace de quelques minutes tout ce que j'étais en train de perde. Elle a ses défauts, comme tout le monde. Mais elle me correspondait, vraiment. Cette nuit-là je n'ai pas beaucoup dormi. On était dans les bras l'un de l'autre. Elle s'excusait de me faire du mal. Je revivais ces derniers mois et je m'excusais de lui avoir aussi fait du mal. Je réalise qu'elle a dû morfler du manque d'attention et certaines images me reviennent ... elle me fait mal au coeur. Énormément. Elle en méritait, de l'attention. Elle en mérite. J'ai loupé pas mal de choses, pas mal de signaux.
Le lendemain, je lui dis que je vais passer quelques jours chez mes parents et que l'on devrait réfléchir les deux. Je lui écris une lettre dans laquelle je lui dis ce que j'ai sur le coeur et que j'aimerais travailler à rallumer la flamme si toutefois elle existe toujours pour elle. Je ne sais pas quel effet cette lettre a eu sur elle.
Durant ces quelques jours on s'envoie quelques SMS. Je lui dis que je l'aime, et lui dis tout ce que je suis prêt à faire pour elle. Je pense que j'ai manqué de "tactique". Je lui propose d'aller quand même au mariage de sa soeur avec elle, elle dit qu'elle préfère me voir un peu plus tard.
Je reviens un peu moins d'une semaine plus tard à l'appartement et quasiment rien n'a bougé. Elle n'a pas passé la semaine à l'appartement. Le jour où je la revois, elle est stressée. Comme d'habitude. Comme moi. Deux stressés de la vie. On en vient rapidement au fait. Je lui demande où elle a passé la semaine. Elle me dit chez son collègue, chez qui elle dormait quand elle ne revenait pas. Elle a fait une connerie. Elle ne ressent plus rien pour moi physiquement. Je lui fait un câlin, elle me dit ne rien ressentir. Je l'embrasse, pareil. À ce moment-là, j'ai envie d'elle dans tous les sens que l'on peut donner à cette expression. Pas seulement sur le plan physique. Mentalement, dans ma chair, dans mon cerveau. On se quitte comme ça, les deux les larmes aux yeux. Je retourne ches mes parents. Je n'ai eu aucune réaction excessive pendant que l'on se parlait. Dans la voiture, je chiale, littéralement. Je tape le volant, le siège. J'explose. Je pensais pas que ça aurait pu me faire aussi mal, non seulement ce qu'elle m'a dit, mais aussi ce qu'il s'est passé de son côté. J'insulte cette grosse merde qui n'a rien su faire d'autre que de sauter sur l'occasion, profitant de la situation délicate dans laquelle nous étions. Je jure qu'il ne faut jamais que je le croise à nouveau. J'essaye d'aller courir, d'habitude ça me fait du bien. Impossible ce jour-là, un flot de pensées m'empêche de courir. J'ai quand même besoin d'expier physiquement. Je fais comme je peux, au grand désarroi de l'armature d'un pont qui se trouvait là au mauvais endroit, au mauvais moment. Enfin, surtout au désarroi de mes phalanges.
Je la rappelle le lendemain. On reste au téléphone une heure, je parle pendant 58 minutes. Je parle, je dis ce que j'ai sur le coeur, des choses qui seraient restées coincées sans pouvoir sortir il y a encore quelques semaines. Je lui fait remarquer. Ca fait tellement du bien de ne rien retenir, de dire tout ce que je retenais. Elle me dit qu'elle pense qu'on finirait au même point dans quelques mois si on recommençait les deux. Je lui dit que je n'en suis pas sûr, que j'ai pris conscience de beaucoup de choses. Elle ne sait plus. Elle est perdue. Elle ne sait pas où elle en est.
On se revoit quelques jours plus tard pour le week-end. Je décide de lui dire qu'on en parle pas pour l'instant. On va passer une bonne soirée, on se fait un petit resto. Avec le recul j'ai l'impression d'avoir là aussi louper le coche. J'aurais du, à ce moment là, lui prendre la main, la blinder de câlins. J'étais trop nerveux et je redoutais sa réaction. Le soir, elle me dira qu'on a passé une bonne soirée, mais qu'elle a l'impression que c'était plus entre potes. On dort toujours dans le même lit, mais rien ne se passe, ça bloque de son côté. Le dimanche, après que l'on se soit regardés pendant presque 1h, elle me dit, limite tremblante, que c'est fini. Et je me remet encore en question. J'aurais pas dû la pousser sur un ultimatum. On aurait dû faire une vraie pause.
Elle part passer quelques jours chez sa mère. Je l'accompagne à sa voiture et on fond presque en larmes dans les bras l'un de l'autre. On se revoit quelques jours plus tard, j'ai l'impression de faire un déni de rupture mais je lui dit quand même que je pense que son corps, son cerveau se sont mis en sécurité et qu'elle ne sait toujours pas où elle en est. Elle ne me coupe pas. Elle ne me coupe jamais. Toujours cette communication. Je lui propose de faire un vrai break, elle me dit pourquoi pas. On passe une bonne soirée, pizzas.
Le lendemain, je l'attend le soir. Je l'attend. Elle me dit qu'elle rentrera tard, que je ne l'attende pas pour manger. Au fil des SMS, elle me dit qu'elle est au resto avec deux collègues. Plus tard, qu'elle ne rentre pas dormir, trop fatiguée, mais elle me précise qu'il ne se passera rien. Je lui faisais confiance. Je lui fais confiance mais j'ai une montée d'angoisse. Une grosse montée d'angoisse qui me font lui envoyer des SMS de merde. Je suis obligé d'aller faire un tour de bagnole pour me calmer. Ca me détend. Elle m'appelle. Il est très tard, elle est crevée, stressée, moi aussi. Je pense qu'à ce moment là, elle pense que je ne lui ferai plus jamais confiance, et que si jamais elle a 1h de retard ou une soirée avec ses collègues, je serai toujours dans cet état là. C'est faux. Je le sais au fond de moi car nous étions à ce moment là dans une situation bancale et qu'aucune mise au point n'avait été faite par rapport à ce qu'elle avait fait. Je pensais le faire après notre break. Je pensais aller voir quelqu'un qui nous aiderait. Du coup, elle me dit, tard dans la nuit, que c'est bien fini.
(fin en commentaire)
Le lendemain, je rentre du boulot, et elle est en train de faire ses affaires. Je lui repropose de faire ce break. Elle me re-re-re-redit que c'est fini. On discute un peu pendant qu'elle fait ses affaires. Plein de souvenirs remontent de mon côté. Elle a l'air sereine. Je l'accompagne à sa voiture, elle a les larmes aux yeux. Moi aussi. À travers la fenêtre, je lui dis que je l'aime.
J'ai une impression amère. J'ai vraiment l'impression d'avoir à plusieurs reprises loupé ma chance ces derniers jours. L'impression que l'autre con a pris beaucoup trop d'importance dans le fait qu'on essaye de se reconstruire. Peut-être qu'elle s'en veut trop pour se remettre avec moi. Peut-être qu'elle ne s'en veut pas. Peut-être qu'elle a encore des sentiments pour moi mais qu'elle veut pas me voir dans l'état dans lequel j'étais l'autre soir. Peut-être qu'elle n'a définitivement plus rien pour moi.
J'essaye de sortir la tête de l'eau petit à petit. Je sors un peu, avec un pote, avec mes parents. Quand je vois tous ces couples qui s'embrassent, se font des câlins, je me dit que j'ai vraiment merdé, même si nous sommes fautifs les deux. J'imagine qu'elle aurait beaucoup aimé être dans ces endroits, et que j'aurais beaucoup aimé l'avoir avec moi. Que ça aurait pu être tellement bien. Je me fais encore des monologues en imaginant ce que j'aurais du lui dire à tel ou à tel moment. Sans doute qu'il s'agit d'un effet de la rupture "fraîche", mais j'ai l'impression que je n'assumerai pas ces changements dans une autre relation. Que je culpabiliserai de les faire avec quelqu'un d'autre alors que j'aurai du les faire avec elle. Pourtant je sais que je fais ces changements d'abord pour moi. Quelque part, je me dis que si je dois un jour la reconquérir, ça passera par ça. Qu'elle constate le changement. Le positif. Le positif. Même si c'est dur pour moi en ce moment d'être positif tout le temps.
J'essaye de m'occuper de moi. J'ai commencé la médiation, ça me fait beaucoup de bien. Je vais troquer mes lunettes pour des lentilles pour "changer de tête".
Elle m'a envoyé un SMS il y a quelques jours pour me demander si elle avait du courrier. Depuis on s'est écrit quelques SMS tous les jours pour prendre des nouvelles, mais je sens bien que les petites choses sont différentes : plus de "coucou", "bisous" s'est transformé en "bisou". Pourtant je pense l'inviter à ce qu'on se revoit dans 2-3 semaines, pour voir. Je ne m'attend à rien, même s'il y a toujours une petite part de moi qui espère. J'ai l'impression de passer pour un fou à m'imaginer ce que je lui dirai. Mais ça m'apaise, aussi.
Voilà, encore une fois désolé si cela n'a pas sa place dans ce groupe, mais ça me fait du bien d'en parler, c'est un sujet plutôt sensible et j'ai pensé trouver dans ce groupe ces sensibilités.
Si tu as eu le courage de lire jusqu'au bout et que tu as des conseils à me donner, quelque chose que j'aurais loupé dans tout ce qu'il s'est passé ces derniers temps, ou simplement un avis, je suis à l'écoute.
Belle fin de week-end à tous.
@MagicalBus: Oui, depuis j'ai eu 2 relations, mais j'arrive plus à m'investir comme dans le passé.
Voilà une très belle box qui explique ce qu'il ne faut absolument pas faire dans un couple. Ne pas se parler entre conjoint c'est la faillite assurer.
T’inquiète ça va passer
@Divico: Tout-à-fait. Malheureusement, je l'apprends à mes dépens. Une leçon apprise avec perte et fracas. C'est horrible de se dire que peut-être qu'on était faits l'un pour l'autre et que c'est la communication qui nous a séparés.
@MagicalBus: Je te rassure, si vous étiez fais l'un pour l'autre vous auriez surmonter cette crise sans trop de souci!
@Divico: J'aurais voulu faire ce qu'il fallait pour, mais ça semblait trop tard pour elle. Je ne lui en veux pas car on ne peut pas forcer les gens à ressentir des sentiments, mais c'est vrai que je suis déçu de ne pas avoir la possibilité d'essayer de surmonter cette crise.
Trop peu d'informations pour juger, pour te donner quelque conseil que ce soit, et il est impossible de retranscrire les sentiments et intentions, l'intonation ou quoi que ce soit de vos échanges, tu ne pourrais décrire que de la façon dont tu l'as perçu. Tu auras beau te remettre en question autant que tu veux, ou demander l'avis d'un tas de personne en leur donnant tous les détails possible, ça ne pourra jamais remplacer un long dialogue avec elle.
@Vaillant: J'aimerais vraiment pouvoir avoir cette longue discussion avec elle. J'aurais aimé pouvoir l'avoir avant. Mais elle semble figée à l'idée de dire quelque chose qui pourrait me faire du mal. Pendant cette période "bancale", j'ai essayé d'instaurer un vrai dialogue, des discussions, pour l'aider à y voir plus clair, mais ça a été très difficile. J'ai eu l'impression de lui tirer les vers du nez plus qu'autre chose. Il aurait fallu que l'on voit un professionnel, peut-être.
Mais clairement si j'en ai l'occasion j'aimerais que l'on discute de tout ça, posés, avec du recul, sans jugement. Mais je ne sais pas comment m'y prendre pour la faire parler.
@MagicalBus: Elle va avoir envie de parler, mais pas à toi. Espère juste que l'oreille dans laquelle tombera ses doutes, peurs et espoirs ne te sera pas hostile, car elle s'y livrera probablement corps et âme et sera très vulnérable à ses réactions... (Je ne pense pas que ce sera ce "collègue", honnêtement, mais dans le doute renseigne-toi pour savoir combien de temps ils restent ensemble)
@MagicalBus: D'ailleurs, du "peu" que j'en lis t'as l'air d'être un mec génial, et ça court pas les rues. Elle reviendra peut-être vers toi un jour ou l'autre... Il ne faut pas que tu t'arrêtes de vivre parce qu'elle n'est plus là pourtant. Cruel dilemme.
@Vaillant: Je ne pense pas non plus que ce soit son collègue, je pense qu'il ne se passera rien de sérieux entre eux, en tous cas je l'ai compris comme ça. Après "malheureusement" ça ne me regarde plus.
@Vaillant: Merci. Je ne sais pas si je suis un mec génial mais en tous cas j'essaye de m'améliorer. J'ai mes défauts, mon caractère, mais ça a été une vraie prise de conscience sur ce sur quoi je dois travailler pour avoir une vie meilleure, seul ou à deux, et me faire (beaucoup) plus confiance.
Le deuil sentimental est réellement dur à accepter et à surmonter, tu y arriveras, comme tout le monde, pense un peu à toi now, protège toi et essaye d'aller de l'avant, après, selon moi, il n'y a plus rien à espérer, il y a clairement eu une cassure et je suis pas sur que ce soit très sain d'essayer, coute que coute, j'espère me tromper maintenant.
Courage mec!
@Belzebuth_: Je partage totalement ton avis. C'est pas facile de passer à autre chose mais il faudra l'accepter. Ou il continuera à souffrir.
@Belzebuth_: Merci ! Oui j'essaye de penser un peu plus à moi, mais comme c'est encore frais j'ai toujours des pensées qui me rappellent un tas de choses. Mais je fais les efforts qu'il faut pour essayer de rebondir, en tous cas j'essaye.
@MagicalBus: Je suis passé par la il y a pas si longtemps que ça et je t'avoue que j'ai rarement aussi galéré de ma vie, maintenant tu finis inexorablement par t'en remettre.
“Why should I be sad? I have lost someone who didn’t love me. But they lost someone who loved them.”
c'est une phrase qui m'a +/- marqué à l'époque.
Au fond, pèse le pour et le contre, et même si ta relation était belle, tu finiras par te rendre compte que ce n'était pas la bonne.
Voilà t'es un homme maintenant.
Nan sans blagué, j'ai une relation très forte qui c'est mal fini (distance toussa) et aujourd'hui, même si j'ai eu des tas de relations, longues, courte, one shot. Il n'y en a qu'une. C'est toujours la première.
Etant assez décomplexé sur le sujet, ta première c'est toujours celle qui va te marquer à vie. Mais t'en trouveras d'autres, et puis tu trouveras la bonne. Te met pas la pression.
Une relation c'est un vrai travail a entretenir et gérer. Un jour tu sauras comment faire. Mais on a tous fait des erreurs de merde. Tu peux pas construire une relation de ouf jeune et sans éxperience, ca foire toujours.
Maintenant, petit tips : si c'est fini, ne l'attend pas. Ne l'attend jamais, sinon tu vas te bousiller toi et tes futurs meufs a avoir des relation avec un gros plan b dans la tête.
NE RAVALE JAMAIS TON VOMIS JAMAIS. JAMAIIIIIIS.
@Sentry: Haha merci pour la petite tranche de rigolade !
Après on est "plus ou moins" jeunes. On s'est rencontrés à 24 ans, on en a 27 maintenant, du coup inconsciemment (mais ça devenait de plus en plus consciemment) je commençais à voir un peu plus loin : baraque, gamin, ...
Mais oui, les erreurs font aussi avancer ; je ne l'attendrai pas mais probablement que dans les prochains mois j'essayerai de regarder si elle est toujours sûre. Mais j'ai bien compris ce que tu voulais dire, et j'ai déjà commencé à prendre des initiatives pour moi.
@MagicalBus: Et pour le coup quand je te parle de "première", pour moi c'était pas du tout la première, c'est la première qui m'a vraiment marqué.
Un type disait qu'on avait 4 femmes dans sa vie. Des vrais rencontres. Femmes ou amie. Je pense qu'il avait pas tord.
Je ne pense pas que ça soit une bonne idée que tu la revois.
Je me reconnais un peu dans ta box, ce que j'ai pu ressentir dans ma dernière relation était un peu similaire, et je peux te dire que ça sera un coup de déprime en plus à chaque fois que tu la reverras. Elle t'a déjà répété plusieurs fois que c'était fini, et tu vas surement lui répéter tout ce que tu lui as déjà dit avant quand tu la reverras, ça va l'oppresser plus qu'autre chose et ça ne fera pas redescendre la tension de son coté comme du tien, ça fera même l'effet inverse.
Si il te faut absolument des réponses à certaines questions qui t'empêchent d'avancer, là oui tu peux aller la voir, mais ça sera au risque de ressortir du rendez-vous encore plus mal.
C'est surement très difficile de devoir passer à autre chose après 4 ans de relation, je ne sais pas ce que ça fait, je ne suis jamais allé aussi loin, mais franchement bon courage bro !
Ps : c'est une très bonne box !
J'arrive un peu après la guerre pour jouer l'enculé de base. Déjà tout simplement parce que j'ai joué les deux rôles et même si nos histoires ne sont, par essence pas comparables, il reste des choses à en tirer d'après moi.
Quand elle est partie, je lui en ai terriblement voulu. Je n'allais pas bien et voilà qu'elle me plante un couteau dans le dos en me laissant tomber au moment où j'avais le plus besoin d'elle. Et quand elle me parlait par la suite je ne voyais plus qu'une sale hypocrite. Elle s'était bien servi de moi la salope !
Du coup, j'étais du genre loup solitaire avant, ça me confortait de le redevenir et de le rester cette fois.
Et voilà qu'après bien des mois, une rencontre aléatoire. Je n'attendais rien, je n'espérais rien, on passait juste du temps ensemble. Mais on aimait passer du temps ensemble. Au bout d'un moment ça devait devenir quotidien. Mais elle était en couple. Je n'attendais, ni n'espérait toujours rien. Mais je devenais témoin du tourment que je provoquais bien malgré moi dans le "camp adverse". Et comme je n'avais rien fait de base pour provoquer ça, le cours des choses n'avait pas de raison de s'inverser. Je suis juste l'étincelle inattendue atterrissant sur une pile de poudre amassée sur les ans. Je suis responsable du fait qu'elle se pose les bonnes question au mauvais moment. Et elle se retrouve à un tournant qui peut foutre en l'air sa vie qu'elle aurait bien préféré ne jamais avoir à prendre.
Et c'est là que j'ai compris.
Elle ne m'a pas trahis, elle avait même encore probablement des sentiments pour moi. C'était moi. Je m'étais comporté comme un gros con tout ce temps. J'étais tellement obnubilé par la colère que je ne me rendais pas compte de ce que j'étais devenu. Nous aussi on avait un gros problème de communication, mais avant je la comprenais sans qu'elle parle. Pendant cette période j'étais trop fatigué pour ça, je lui en voulait presque de me compliquer les choses. Elle souffrait terriblement, avait besoin de moi, et n'était accueillie que par mon dédain.
Tout ça pour dire qu'elle aussi doit avoir le cœur brisé actuellement, et que si elle en est arrivée à cette décision, c'est probablement largement réfléchi et toute ton insistance ne fera que la "torturer" davantage...
Actuellement t'es perdu, ton cerveau est en alerte rouge, il te bombarde pour te faire te bouger le cul, que c'est elle qu'il te faut. Il te rend nostalgique, jaloux, enragé, désespéré... Ne l'écoute pas. T'es juste terrorisé à l'idée de te retrouver seul après tout ce temps et ça insupporte ton ego que quelqu'un d'autre profite d'elle. Sauf que ton ego, il peut un peu aller se faire foutre en fait. C'est un petit plaisir égoïste de vouloir garder quelqu'un même si cette personne n'est plus heureuse.
Tu dis regarder dans les semaines à venir si tu peux pas retenter quelque chose ; oui, il est peut-être possible que tu le puisses. Ne le fait pas. Peut-être arriveras-tu à la récupérer ; qui sait, peut-être même que ça pourrait marcher, mais il y a plus de risques que c'est déchirure reste toujours présente. Qu'elle se sente coupable à chaque fois qu'elle te regarde, et comme elle dit, que ce soit de toute façon voué à l'échec. Un patient en phase terminale qui s'accroche de toutes ses forces pour quelques jours de plus d'existence terne. Si tu l'aimes vraiment, le plus important pour toi doit être qu'elle soit heureuse, quitte à ce que ce ne soit plus avec toi. Et si un jour elle se rend compte que c'est bien de toi qu'elle a besoin, elle reviendra d'elle-même.
Actuellement, tu te dis peut-être que tu t'en remettras pas, mais c'est pas vrai. T'auras peut-être toujours ce petit pincement en repensant à elle, mais ça t’empêchera pas d'avancer.
Il faut oublier le mythe Walt Disney, l'amour de toute une vie et toutes ces conneries. Profite des instants avec toutes les personnes que tu seras amené à rencontrer, mais arrête de rêver du happily ever after*. C'est une chance rare dont tu profiteras peut-être mais pas que tu pourras marchander. Même quand les couples durent longtemps, c'est souvent qu'un *routinely ever after dont ils n'ont peut-être même pas conscience...
(Bon, je me suis vachement emballé mais après avoir taper tout ça, autant l'envoyer)
@Amok: Merci pour ton message (à tous, d'ailleurs, si je ne l'ai pas déjà fait).
Je ne sais pas si c'est vraiment comparable effectivement ; enfin, tu ne donnes pas la suite de ton histoire avec cette fille déjà en couple.
Dans "notre" cas, effectivement c'est elle qui a pris la décision d'aller chez lui. Mon avis est qu'elle l'a fait pour chercher du réconfort auprès de quelqu'un avec qui elle s'était rapproché. J'ai beau me dire que forcément, elle a voulu aussi à un moment donné passer à l'acte ; elle me l'a dit elle-même : "je ne l'ai pas repoussé". Mais c'est bien lui qui est "venu la chercher". Quand bien même, je n'arrive pas à concevoir autre chose que le fait qu'il a profité de son état pour arriver à ses fins. Je comprend qu'on puisse ressentir des choses fortes pour quelqu'un d'autre quand on est en couple, je comprend que ça ait pu lui arriver à elle vu les circonstances, ce n'est pas le problème. Le problème c'est surtout quand l'autre, finalement, n'y voit qu'une occasion pour arriver à ses fins sans se soucier du reste. Parce qu'à ce moment-là elle ne savait pas où elle en était. Et ça n'a pas aidé à arranger les choses. Et lui n'en a strictement rien à foutre. Comme je le vois aujourd'hui, c'était même probablement uniquement charnel puisqu'il ne semble rien avoir entre les deux, ce qui est encore pire pour moi. Vraiment, j'éprouve de la haine envers lui. Parce qu'il n'a même pas eu l'air de soucier du fait que ça allait être encore plus compliqué pour elle.
Je me doute bien qu'elle ne doit pas être au top sentimentalement. Je le sais, on s'est fait durablement du mal les deux. Lorsque je parlais de la revoir dans quelques temps, le but premier n'est pas de retenter quelque chose, mais de voir ce qu'il se passe après une séparation de quelques semaines.
Elle ne prendra pas de décision "de pitié", ça c'est sûr. Si elle ne pense plus pouvoir être heureuse avec moi, elle ne retentera rien avec moi ... ça fait mal de dire ça mais "tant mieux", sans doute, car je ne supporterais pas de la savoir malheureuse et "enfermée" avec moi.
Le plus difficile dans tout ça c'est que j'ai un goût d'inachevé. Si la rupture avait été nette, en 2-3 jours, qu'il ne s'était rien passé d'autre, peut-être que ça aurait été plus facile. Mais actuellement je me dis que ça a traîné car elle ne savait pas où elle en était. Et j'ai toujours des doutes à ce sujet. Le passage où je parle de la nuit où j'ai été obligé de partir en voiture pour me détendre, je pense qu'elle s'est dit qu'elle ne voudrait plus jamais me voir dans cet état et que c'est elle qui provoquait ça. Le soucis c'est que moi qui l'ai provoqué tout seul, non pas par manque de confiance. J'ai fait une crise d'angoisse d'abord parce que j'étais épuisé mentalement ET physiquement (j'étais allé courir le soir-même, je n'avais jamais courru une aussi grande distance), et parce que j'avais l'impression d'avoir des signaux contraires (la veille elle était d'accord pour qu'on essaye un break, et ce soir-là elle passe la nuit ailleurs en refusant que je vienne la chercher). Le fait est que je ne voulais pas "mettre les points sur les i" avant d'être sûr que l'on pourrait à nouveau reconstruire quelque chose ensemble. Pour moi ça ne servait à rien de lui dire, à ce moment là "si on se remet en couple, je ne veux plus que tu passes la nuit ailleurs comme ça, je ne veux plus que tu sortes seule avec l'autre", etc. Et comme je ne pouvais pas lui dire ça, et donc l'empêcher de passer la nuit ailleurs, je pense que ça a pété dans ma tête.
@MagicalBus: Je pense que c'était déjà plus ou moins arrêté dans son esprit avant même qu'elle t'avoue ouvertement qu'elle ne ressentait plus rien dans tes bras. Imho, ça a duré simplement parce qu'elle ne voulait pas te faire souffrir et essayait que ça se passe "en douceur". Le break c'est vraiment la rupture sur la longueur.
Je ne donne pas la suite avec la fille en couple parce que rien n'est fait encore, mais honnêtement, même si j'en profite aussi c'est clair vu que j'aime être avec elle, je me sens un peu mal. C'est pas un move machiavélique ou quoi. J'ai déjà cocufié un mec et j'en avais rien à foutre ; là, provoquer une telle remise en question pour la seule raison que j'existe (j'ai rien forcé ou quoi, j'étais juste naturel avec elle), à part quand t'es une grosse merde sans empathie, c'est pas une position enviable.
En l'occurrence comme j'ai dit, je pense qu'elle se rend simplement compte d'un mal-être enfoui et maintenant qu'elle en a pleinement conscience elle doit trancher et ça l'use réellement. Je suis la cause de ça, je ne pense pas être la solution, mais ceci étant, c'est mieux pour elle qu'elle se le demande réellement aujourd'hui et pas dans quatre ans de plus.
De manière plus ou moins importante, je pense que ton ex vit la même chose.
Et c'est toujours facile de juger le partenaire qui quitte l'autre, mais si les situations étaient inversées, faut être honnête, on peut pas dire qu'on mettrait notre bonheur, même momentané, de côté pour la "beauté du geste" ou je ne sais quelle connerie. On s'imagine les lendemains chantants avec la personne simplement parce qu'on n'a pas rencontré quelqu'un d'autre avec qui on aimerait aussi avoir des lendemains chantants...
@Amok: Toujours dans ce sentiment de flou, la dernière fois que l'on s'est pris dans les bras un long moment, le dernier week-end, je lui ai dit "on est bien là, non ?" en la prenant dans mes bras, tranquilles, sur le canap. Elle m'a dit oui. Je ne prend pas ça pour un signe de remise en question totale mais je me demande si on peut réellement être aussi bien qu'elle semblait le dire dans les bras de quelqu'un sans ressentir plus que de la simple amitié. C'est juste une question que je me pose.
Je ne la juge pas, et c'est peut-être ça le problème aussi. Je ne lui en veux pas réellement de ce qu'elle a fait. C'est vraiment à lui que j'en veux. Elle m'a dit "sur le moment, je n'ai pas regretté". Je ne sais pas si elle regrette ou pas aujourd'hui, ce n'est pas la question. Je ne pense pas me voiler la face en disant que c'était uniquement de l'attirance physique. Je ne pense pas non plus qu'il se sente spécialement mal comme tu peux l'être.
J'ai un peu peur que ça me retombe sur le coin de la gueule un jour ou l'autre, peur de faire un blocage ; à part dans la voiture lors du retour après qu'elle m'ait dit ce qu'il s'était passé, je ne m'imagine pas les deux ensemble. Je ne sais pas si mon esprit refuse de les voir les deux dans le même lit. Pourtant j'ai essayé, pour tenter de comprendre. Impossible.
Lorsque je lui ai demandé ce qui la faisait hésiter, le jour où on a passé 1h au téléphone, elle m'a dit qu'elle hésitait entre essayer de réparer notre relation et commencer quelque chose de nouveau. J'ai eu le coeur brisé à ce moment-là car j'ai eu l'impression que nos 3 années ensemble comptaient moins, à cet instant précis. Je sais pourtant qu'elle m'a aimé, elle me l'a répété.
@MagicalBus: Ne me crois pas sur parole, je sais qu'on m'a déjà donné raison sur ce point même sur Choualbox. Tu peux avoir l'impression que tu peux sauver quelque chose, peut-être elle aussi, mais ce sera pu jamais comme avant. Au final tu te comporteras comme une loque à ses pieds alors que si elle a déjà ressenti quelque chose pour un autre ça recommencera.
Ça peut sembler inenvisageable pour toi aujourd'hui et encore dans les deux semaines à venir, mais il est peut-être "plus sûr" de passer à autre chose (ça peut sembler froid dit comme ça, mais t'as pas envie de revivre ça).
@Amok: Je comprend tout-à-fait ce que tu veux dire. Un ami m'a dit la même chose.
Ce que je ressens pour le moment, c'est pas nécessairement l'envie qu'elle revienne demain à l'appartement et qu'on fasse comme si rien ne s'était passé. Enfin, si elle revenait demain je peux pas non plus te dire que je serais pas heureux à ce moment-là.
Pour le moment, j'aurais simplement envie que l'on s'apprivoise à nouveau. Si l'hypothétique possibilité qu'elle ait à nouveau "un truc" (je n'ose pas dire des sentiments) pour moi se présente, il faudra nécessairement repasser par une phase de "re-séduction". Sans doute qu'à ce moment là on saura les deux si c'est vraiment possible. Je me dis aussi que des couples qui traversent un épisode dans lequel l'un trompe l'autre, il y en a "tous les jours" (entre guillemets), et que dans le tas y'en a sans doute qui arrivent à redresser la barre. J'essaye sans doute de me rassurer, mais clairement je sais que si l'on en arrive là, ce ne sera pas facile, mais après tout ... je me suis rendu compte que rien n'est facile dans un couple.
Là ou je suis un peu en désaccord, c'est lorsque tu dis que je me comporterai comme une loque. En fait j'ai déjà l'impression d'avoir changé à ce niveau-là. J'ai déjà décidé que dans ma vie de tous les jours, je ne dois plus tergiverser et prendre des décisions. On avait tendance, lorsqu'on devait prendre une décision, même minime (genre "on commande jap ?"), de dire "comme tu veux". Pour le dire vulgairement, j'ai pris conscience que je devais aussi porter mes couilles. Sur plusieurs plans nous étions les deux hésitants, n'osant pas faire le premier pas. C'est sans doute plus facile à dire qu'à faire mais je ne veux plus de ces situations-là, et je ferai tout, avec ou sans elle, pour que ça change.
Passe moi son num j'vais vous rabibocher tkt
Sinon j'sais pas comment t'es ni c'que tu fais mais faire des "sorties" avec sa meuf c'est genre la base surtout si t'es du genre à rester d'vant ton pc toute la journée.
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