Embrasement.

[J’étais en pleine écoute de la musique ci-jointe et ça m’a donné envie d’écrire un truc fou, comme ça, à la volée. Ça faisait très longtemps et je ne crois pas avoir déjà testé ce style. A voir.]

Un spectacle merveilleux s’offre à mes yeux enjoués. Un spectacle comme je n’en avais pas vu depuis des années. J’admire sa peau crépiter et hurler sous les crocs des flammes lascives qui la dévorent, qui s’entremêlent et se bousculent pour obtenir un morceau de ses chairs. Elle brûle, elle brûle comme mon cœur l’a été lorsque je l’ai aimée, elle brûle comme mon cœur lorsqu’elle m’a laissé, elle brûle comme mon cœur qui la contemple en feu. Elle brûle comme elle le doit, comme un vieux souvenir jeté à la cheminée, comme une vieille photo du passé. Elle se recroqueville, noircit, fond, se déforme. J’étais fou, selon elle, dément, furieux, effrayant, terrifiant, un monstre, une abomination, une créature des enfers, mais j’étais juste amoureux. Elle me disait froid, me voici la réchauffant. Elle n’aurait pas dû, elle n’aurait pas dû, elle m’a laissé, elle n’aurait pas dû, elle aurait dû le regretter mais ne le pourra plus, car elle ne sera plus que fumée, évaporée, dissoute dans les flammes affamées. Pars en feu, démone ! Je trouverai mieux que toi, je te déteste, je te hais. Tu ne m’as pas cru capable de te brûler, tu m’implorais, me suppliais, t’excusais, te débattais, criais, susurrais, me promettais un avenir, me corrompais de souvenirs ; Ah ! et c’est moi le fou, alors que tu n’as pas su faire ton choix. Et voici où tu es, à présent. Tu n’es plus qu’un tas de viande trop cuite, putréfiée, ridicule, pendante, et je t’admire sous cet état que tu mérites. Tu n’as plus rien d’humain, mais l’as-tu déjà été ? A défaut de me rendre mes années perdues avec toi, je te vole celles que tu devais avoir avec lui*. Adieu, mon amour, car ainsi part notre histoire en fumée, et toi avec, *littéralement. Mais ne t’en fais pas, je ne partirai qu’après t’avoir vue disparaître sous les cendres et te quitterai sur un dernier sourire. Reste morte, je t’oublierai. La pluie lavera tes restes.

PS : Merci pour avoir nourri le feu qui m’a réchauffé le temps du spectacle.

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Amumu
Amumu
m
7 ans

Nice !

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