Alexandra Richard de nouveau condamnée en appel à dix ans de prison pour avoir tué son conjoint violent
Malgré les revendications, malgré les idées, malgré les argumentations, malgré l'historique de leur couple, le fait est qu'elle a tué son mari sans être en état de légitime défense, et quand bien même, elle aurait utilisé un moyen disproportionné à la menace. Elle n'était pas à OK Corall en train de se défendre
Légitimer un meurtre ou un homicide "parce l'histoire familiale est violente", "parce que l'accusé est une victime", ça serait ouvrir la porte à une jurisprudence dangereuse, et une redéfinition du concept et des modalités de la légitime défense.
La Justice ne peut pas autoriser (pardonner) un meurtre "parce que". C'est juste impossible.
@Wendigo: Tu as sans doute raison. Mais j'ai vraiment du mal avec le "on doit attendre que l'autre soit assez menaçant/susceptible de nous tuer, pour nous défendre". Si t'as un mari violent qui boit, tu sais que tôt ou tard il va te tuer. Si tu ne peux pas le quitter, tu le tues, pour sauver ta vie, en prévision. C'est le mec violent qui a commencé. C'est SA faute, ce qui arrive ensuite.
Parce que dans cette histoire, avec ce couple, on a que trois grands scénarios possible :
1) Elle le tue
2) Il la tue
3) Elle vit dans la peur, tabassée toute sa vie (ou arrive à s'enfuir, et a peur toute sa vie)
Et j'en ai marre de voir les scénarios 2 et 3 être majoritaires.
Je ne suis pas une femme et la situation serait différente. Mais si un mec m'agresse dans la rue, agression bien vénère, pour me massacrer/me tuer. Je n'aurais aucune hésitation (dans la mesure du possible) :
1) Le neutraliser
2) L'exécuter, pour éviter une vengeance ultérieure, parce que je n'ai pas confiance dans le fait qu'il restera à vie en prison, ou qu'il sera condamné. Ma vie est bien plus importante que celle de mon agresseur, et bien plus importante que toute autre considération morale ou légale.
Les agresseurs initiaux sont toujours les fautifs. Pas ceux qui se défendent, de manière disproportionnée ou non. À partir du moment où X agresse, je considère que X accepte l'éventualité que ça se retourne contre lui/de mourir.
Toutefois j'ai bien conscience que ça ne peut pas être une règle absolue, et qu'il y aura toujours des cas particuliers, et qu'il faut trancher au cas par cas (par exemple un père qui va tuer le violeur de sa fille : meurtre de sang froid, aucune légitime défense. Et pourtant, bien qu'il ne faille pas laisser les gens se faire justice eux mêmes... si c'est prouvé que c'est bien le violeur, mais qu'il échappe à la justice, je ne vois aucune raison éthique de condamner le père).
Bref, tout ça, c'est le rôle d'un juge donc, ce que je ne suis pas.
@Celti: La réelle question dans tout cela ne sera-t-elle pas :
Que fait l'état pour éviter ce type de situation ?
Car dans ce cas-ci, il y a toujours le manque de prise en charge des victimes par l'état, qui se retrouvent confrontées aux choix que tu décris ou l'état est le grand absent.
@Goldilocks: Oui, ici ce serait soit la faiblesse de la justice, soit la faiblesse de l'état, quand un criminel, quoi qu'il ait pu faire, s'en sort. Ou qu'une personne dangereuse, plusieurs fois dénoncée (plaintes multiples pour menaces/harcèlement/coups et blessures) n'est pas arrêtée.
@Celti: Tout tes arguments sont audibles, mais "Dura lex, sed lex".
Nul ne peut faire justice lui-même. Point final. Cette base est inviolable.
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