Le profil de Jean Melville

L’histoire (pompée d’un blog) : Alors que la multinationale Jimini s’apprête à lancer une application révolutionnaire de coach personnel sur lunettes connectées, une série de sabotages endommage des câbles sous-marins par lesquels transite l’internet mondial. La petite agence de détectives où travaille Gary se voit confier l’enquête. Jean Melville, son meilleur ami, a le sentiment que toutes les cartes ne sont pas sur la table…

Mon avis : Dans ma petite librairie du coin, j’ai trouvé cet album à côté de la caisse, je ne suis pas attiré par le dessin mais j’y jette quand même un coup d’œil. Le gars à la caisse est sympa et jusqu’à présent m’a toujours bien conseillé. Là, il me dit qu’il faut absolument que je lise celle-ci, il va jusqu’à s’engager à me la rembourser si je ne l’aime pas (facile aussi, il commence à connaitre mes goûts).

Bref, je la prends et me pose pour la bouquiner sans grande conviction. L’histoire commence tranquille, je ne suis pas fan des dessins simplistes dans la forme et dans la couleur, mais je me prends au jeu de l’histoire de ce Gary et de son petit quotidien de détective. Et au fur et à mesure l’histoire prend de l’ampleur, les personnes prennent de la profondeur. Et le dessin change, je me rends compte que le type de graphisme du début est un choix et permet de jouer sur les contrastes.

La BD parle de réalité virtuelle, de big data, d’amitié, de mémoire, des relations humaines et sociales de notre époque avec une intelligence rare. Le tout dans une enquête palpitante et rythmée comme il faut… Voilà, je ne me suis pas fait rembourser la BD, je l’ai relue et je partage ce petit bijou.