Hiroo Onoda, le soldat japonais qui s’est rendu 29 ans après la fin de la WW2
En décembre 1944, le lieutenant japonais Hiroo Onoda, 20 ans, est parachuté aux Philippines. Le major Yoshimi Taniguchi lui ordonne de défendre l’île de Lubang contre l’invasion américaine. Il lui promet que “quoiqu’il arrive, nous [l’armée japonaise] reviendrons pour vous.”
Hiroo Onoda passera près de 30 ans dans la jungle, à attendre le retour de l’armée japonaise sans jamais cesser le combat. Il ne se rendra qu'en 1974, au même major qui lui avait donné l'ordre de tenir l'île.
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En 1945, les Américains débarquent sur l’île, tuant ou capturant la plupart des éléments japonais. Hiroo Onoda parvient à passer au travers des mailles du filet, et part se réfugier en montagne avec trois camarades : Yuichi Akatsu, Siochi Shimada et Kinshichi Kozuka
Après l’armistice, plusieurs tracts sont affichés dans la région pour annoncer la fin de la guerre. Les quatre soldats refusent de croire à la capitulation du Japon et décident de continuer le combat.
Le premier à quitter le groupe est le soldat Akatsu, qui se rend aux autorités philippines en 1950.
En 1952, des lettres et des photos des familles sont larguées par avion pour enjoindre les trois soldats restants à se rendre. Là encore, ils croient à un subterfuge des Américains.
En 1954, le soldat Shimada est abattu lors d’une échauffourée avec une équipe de recherche qui tente de retrouver les soldats disparus.
En 1959, Onoda est déclaré officiellement décédé au Japon.
Pourtant, il résiste encore et toujours aux côtés du soldat Kozuka. Ce dernier tombe sous les balles de la police philippine en 1972. Hiroo Onoda reste terré seul entre la jungle et la montagne, à résister contre les forces de l’ordre locales qu’il pense toujours au service des Américains.
Deux ans plus tard, en 1974, il est retrouvé par un étudiant japonais, Norio Suzuki. Onoda refuse de croire à la fin de la guerre à moins qu’un supérieur hiérarchique ne vienne lui-même le relever de ses fonctions. Suzuki revient au Japon pour raconter sa rencontre avec le dernier résistant des Philippines, photos à l’appui. Le gouvernement prend connaissance de l’affaire.
Toujours en 1974, le major Taniguchi - celui-là même qui avait ordonné à Onoda de tenir la position, entre temps devenu libraire - se rend en personne aux Philippines pour annoncer la fin de la guerre au lieutenant Hiroo Onoda et lui demander de déposer les armes. Onoda accepte de se rendre et lui remet son uniforme, son sabre, son fusil Arisaka Type 99 toujours fonctionnel, 500 cartouches et des grenades. Selon certaines sources, il remet aussi un couteau que lui avait donné sa mère pour se suicider plutôt que d'être capturé.
Depuis la fin de la guerre, Onoda avait tué une trentaine de philippins et participé à plusieurs attaques contre la police. Au vu des circonstances, le président philippin Ferdinand Marcos lui accorde un pardon exceptionnel.
Il prend sa retraite au Brésil et écrit ses mémoires, publiées sous le titre Ne pas se rendre : Ma guerre de Trente Ans. Il épouse finalement une Japonaise et rentre au pays. Il s’éteint le 16 janvier 2014 à Tokyo des suites d’une pneumonie, à l’âge de 91 ans.
Pour info ce ne fut pas le dernier soldat japonais à se rendre. La palme revient à Teruo Nakamura, qui a lui aussi déposé les armes en 1974. Son histoire a longtemps été passée sous silence puisqu'il n'était pas japonais de souche mais membre d'un peuple aborigène de Taïwan.
>> https://fr.wikipedia.org/wiki/Teruo_Nakamura
@Sebordel: Il y en a eu plusieurs, oui. Je trouve ça fascinant : en même temps j'ai une admiration sans borne pour la loyauté et la fidélité des mecs qui ne se sont jamais rendu et ont continué le combat seul jusqu'à recevoir l'ordre de leur chef de capituler, en en même temps il faut aussi être incroyablement con pour ne pas comprendre que la guerre est finie depuis 30 ans quand il n'y a plus personne et que tout le monde te dit que c'est fini.
@Bruno_Radio: "j'ai une admiration sans borne pour la loyauté et la fidélité des mecs qui ne se sont jamais rendu" bah ... et le Maréchal Pétain dans tout ça ?
@Bruno_Radio: Pareil que toi. Comprendre la psyché de ces mecs là c'est vraiment hors de ma portée. Faire preuve de tant de dévouement et de manque de réflexion à la fois, c'est incroyable.
Après j'imagine que la peur de la mort entre pas mal en ligne de compte dans son cas. Il s'attaquait à la police locale, donc elle lui tirait dessus. Difficile de croire que la guerre est finie. Un de ses camarades a même été abattu en 54 par une patrouille de recherche. J'imagine que dans ces conditions ton cerveau ne te pousse pas à faire acte de foi et sortir du maquis pour rendre les armes. Mais quand même putain, 30 ans quoi...
@Lamatraque: Oui oui les militaires sont des idiots décérébrés, envoyés à la mort comme les pantins d'États qui se fichent d'eux.
En règle générale je suis loin de sympathiser avec les corps d'armée, mais l'antimilitarisme primaire c'est un peu bas de plafond quand même. C'est bête de penser qu'un soldat est forcément un mec endoctriné incapable de réfléchir par lui-même.
@Lamatraque: Avec ton commentaire précédent j'ai cru que tu faisais une généralité anti-soldat. Bah du coup excuse-moi, j'ai mal compris.
@Kuzohito: Ah bah ça... Après 1984, il a créé un camp en forêt pour les enfants au Japon et il est devenu "professeur" de survie.
C’est fou à quel point ils ont été conditionnés pour ne pas avoir peur , quand ont regarde la bataille de Guadalcanal c’esg Dingue les pertes qu’ils ont eu en une nuit car ils ont charger sur les mitrailleuses à la baïonnette.
@Cast0r: ça venait pas des soldats eux mm , ils étaient considéré mort avant mm les assauts , mais vraiment morts sur les papiers ,ils flippaient leur race mais avaient clairement pas le choix, si ils rentraient c’été un gros problème pour les supérieurs et ça finassait avec une balle dans la tête ou une nouvelle attaque encore plus débile. Pour les seppuku c'était pas tellement les bleu bite qui y passé, la plus par du temps c'était plus les gradés qui faisaient de la merde et qui ne savaient plus comment s'en sortir et qu'on aidé un peu... y avait peux de fanatique au final c’était vraiment littéralement de la chaire a cannons, dans la hiérarchie les gars valaient moins qu'un cheval d’après les dires de l'époques ...
si t'aime la bande dessiné y a le second tome d'une autobiographie" La vie de Shigeru Mizuki" et "operation mort" du mm auteur et "gen d'horishima" de Keiji Nakazawa après ça, tu découvre vraiment autre chose que le fantasme du kamikaze et tout les autres délire autour du nationalisme japon de la seconde guerre etc
je pense que les seul truc qui nous sont parvenue c'était la peur des ricain et toute l'amplification qu'il y a eu, du a la guerre, finalement un peu faussé a mon avis mais pas totalement faux pour autant juste a nuancé.
Et si on lui dit de se jeter de la fenêtre il va le faire Yamamoto, si c'est un gradé qui lui demande
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