Les Casses du Siècle - La Banque De France, Toulon 1992

Après avoir fait un petit détour dans les allées du Louvre (cf https://choualbox.com/qPiqR), finies les conneries, nous voici revenus parmi les temples sacrées du capitalisme: les banques.

Le 16 décembre 1992, Thomas Mansart pensait passer une journée agréable composée notamment d’un repas avec sa famille au centre commercial puis de lèche vitrines en prévision du Noël approchant. Certes, il n’était pas encore en vacances et la nuit au travail allait être longue, mais tout de même, ça s’annonçait pas trop mal.

Sauf que ce matin la, en sortant les poubelles, il croise deux livreurs ayant une commande de champagne à son nom.

Tiens c’est bizarre, j’ai rien commandé moi… C’est peut être Charlotte pour le réveillon ? Sa mère adore ça et elle nous liquide une bouteille par an la vieille peau d'ailleurs… Coûte chère celle-la ! Je suis pas la Banque de France moi, j'y travaille seulement ! Ahah c'est une bonne blague ça, faudra que je la ressorte à l'occas...

La réalité est malheureusement bien différente. Brusquement, les deux hommes le maitrisent et referment la porte d’appartement sans un bruit. Nullement apitoyer par le reste de la famille, ils séquestreront tout ce beau monde pendant plus de 24 H.

Mais pour quelle raison ? Bonne question.

Bien vite rejoins par huit autres individus, le plan des malfrats est simple mais efficace. Ils vont profiter du passe droit du gardien de nuit (notre cher Thomas) pour pénétrer dans la Banque de France (et pas sa femme, un peu de tenue tout de même) incognito et se servir impunément dans les gros coffres bien remplis.

Pour éviter que le gardien ait l'idée de jouer au héros et tente de prévenir la police ou de compromettre leur plans, ils décident de lui donner un cadeau du Père Noël en avance: une petite ceinture de leur confection. Ou devrais-je dire un joli attirail avec 300 grammes d’explosifs F15 et dispositif de mise à feu à distance. Sont sympas les lutins hein ?

Grâce à ce cheval de Troie (le pire c'est qu'une Hélène est aussi impliquée dans cette histoire ahah...), ils parviennent sans peine à mettre la main sur les liquidités et c’est pas moins de 4 mètres cubes de coupures ayant une valeur de 100 francs qui sont dérobées. Le montant de la somme totale à l’époque correspond à 146 millions de francs, ce qui aujourd’hui représenterait à peu près 22 millions d’euros.

Pour vous donner un petit élément de comparaison, c’est quatre fois ce qui avait été dérobé à Nice (cf https://choualbox.com/Hgwzf)

La police devant le manque de preuve matérielle est dans l’embarras. Les bandits semblaient connaître parfaitement l’endroit et les procédures d’ouverture des coffres. Ainsi, la piste d’une taupe interne est privilégiée.

Rapidement, les inspecteurs identifient une comptable, Hélène Rénaux comme cette source d’informations pour la bande. Éprise d’un des hommes du groupe, elle s’est laissée convaincre qu’ils pourraient réussir ce coup et mener la belle vie !

Quelques mois plus tard, la police met le grappin sur la presque totalité des membres du groupe grâce à une écoute téléphonique et récupère un butin équivalent à 9 millions de francs. La grosse majorité restante ne sera quand à elle jamais retrouvée.