J'ai un membre de la famille proche qui est alcoolique. Mais pas n'importe comment, c'est genre le punk à chien sans chien qui s'est barré à 18 ans et qui revenait par intermittence, genre tous les 2/3ans pour quelques mois en moyenne.
Alcool, drogue dure, bagarre, prison, il a coché toutes les cases. Il boit beaucoup, vite, et ses cuites le mettent dans un état second facilement (vacillement, esprit très embué, etc).
On a tenté de l'aider, durant ses retours, de façon "douce", avec des médicaments par exemple mais sans cure (il refusait de façon catégorique). ça marchait un moment puis il repartait, que ce soit par dispute ou envie de "liberté".
Il y a quelques mois, il est revenu dans un état déplorable, proche de la cirrhose. Il a 28ans.
Sa mère le recueille, et supporte tant bien que mal la situation, des clashs mais elle arrive à tenir.
Cette fois ci, et aussi parce qu'il n'avait plus vraiment le choix vu l'état, il fait une cure de 2 semaines, suivi d'une à l'hôpital. ça se passe relativement bien, il en sort en meilleure forme, mais évidemment il replonge rapidement, une fois seul.
On tente de le convaincre de faire une cure plus longue avec un vrai suivi psychologique, mais il a de mauvaises expériences avec ce dernier point, car ça n'a jamais servi à rien avec ceux qu'il a pu voir (ceux de la prison et de la cure).
Il est borné, convaincu qu'il ne pourra pas changer, même si son "train de vie" fait du mal à ceux qu'il aime, tout en sachant qu'il ne peut rien garder à cause de ça. Il aime trop l'alcool et la défonce. Les groupes de paroles ne l'aident pas trop, et il ne veut pas voir les alcooliques anonymes.
Donc actuellement on cherche des endroits, établissements ou programmes qui permettrait d'avoir un vrai gros suivi psychologique, tout en lui permettant de prendre conscience qu'il n'a pas besoin d'alcool pour vivre et en lui donnant confiance en lui.
TL;DR: Quelqu'un de la famille est alcoolique sévère, avec presque 10 ans de rue dans les pattes, on recherche une solution du style établissement ou programme spécifique.
Je vous remercie pour l'aide et les conseils que vous pourrez apporter, par avance!
Mais effectivement on cherche quelque chose pour quand il reviendra, car la je pense pas que son foie supporte ce qu'il lui fait subir très longtemps.
En gros faut tout changer, l’entourage, les fréquentations, le travail s’il en a un, le logement.. sinon c’est peine perdue
Ma conclusion ne va pas trop te plaire: je crois qu'il n'y à rien à faire. Je dis pas qu'il faut pas essayer. Je crois que c'est peine légitime, mais peine perdue. Son frère, donc mon beauf, c'est sorti de l'alcoolisme à 23 ans lorsqu'il a fait une nécrose pancréatique sévère et qu'on a annoncé à sa mère qu'il allait mourir. Il est pas mort, l'électrochoc lui a permis (temporairement?) de se tirer de là. Mais les alcooliques le savent: on reste alcoolique toute sa vie.
Pour la structure d'accueil, c'est difficile à trouver...
Les bonnes grosses droites d'autorité, pas sûr que ça fonctionne vu le bagarreur que c'est.
edit: on peut dire d'ailleurs qu'il en a reçu par un autre membre de la famille, maintenant il lui en veut, simplement
Ça c'est beau.
Je vais partir sur mon cas perso, peut être que certains trucs sont similaires et que ça te permettra de mieux le comprendre.
On dit que prendre une mauvaise habitude prends 1h alors que la perdre prends une semaine. C'est réellement le cas... Pour ma part, longtemps je me suis dit que la vie n'avait aucun sens, que ça vallait pas le coup, que de toute façon la vie c'est de la merde et que j'allais me suicider avant.
Quand tu es dans cette optique, rien n'a d'importance puisque de toute façon dans 5 ans t'es canné. Même les bonnes nouvelles ne te font plus rien. Donc pourquoi perdre son temps à travailler, à prévoir des choses pour l'avenir, à t'investir dans la vie tout simplement. C'est comme prévoir un parachute alors qu'on va sauter dans une fosse à requin ...
Et sortir de ce schéma de penser, c'est TRES TRES dur, car ça fait des années que tous les jours tu te convainc de ça. La comparaison est un peu douteuse mais je dirais que c'est comme changer de bords politique, ça remet tout ce que tu penses en question.
Sauf que, instinctivement et de façon automatique le corps va te réclamer ta dose de "bonheur/dopamine/récompenses" Et sans gout à la vie, il ne reste que la défonce.
Ça pourrait se terminer là, on à picolé un peu, on se sent mieux mais c'est là on commence à cogiter, à se dire qu'on est vraiment pas normal, qu'il faut changer mais que c'est trop dur et puis à quoi bon ? De toute façon la vie n'en vaut pas le coup.
Donc on veut mourrir, mais pas à défaut d'avoir le courage d'invoquer la grande faucheuse ( peur de se rater, de rendre triste les proches,etc ) on appelle la petite. Et c'est comme ça qu'on recherche la défonce ultime afin de s'endormir/voir s'éffondrer pour "dormir" et mourrir un peu.
Ça va paraitre bateau, mais il faut attaquer la source du problème. Si il est dans cette situation, c'est qu'il n'aime pas la vie qu'il mène et qu'il à certainement beaucoup de regret. Je sais pas si c'est à toi de faire ça, mais il faut lui demander ce qu'il voulait faire plus jeune, son rêve qu'il a du enfouir et oublier, et ensuite de tout faire pour au moins commencer une démarche ( formation,stages,etc ...) Également d'avoir un but dans la vie. Pas du genre aller sur la lune, mais un truc très simple ( mon truc à moi c'est de tout faire pour être pépére et éviter tout stress inutile pour qu'au moins j'ai de la vaseline quand la vie m'encule )
Aujourd'hui j'en suis loin d'être sortit mais je vais quand même beaucoup mieux. Pourquoi ? Grâce à une sorte de don de l'univers qui m'a permis d'avoir un CDI et un appart. Pas le job de rêve mais assez pour me faire un peu de sous et de commencer juste à me projeter.
Et surtout, mes parents sans qui je serais mort ou à la rue.
Chaque personne est différente et peut être, que ça ne marchera pas pour lui, mais à défaut de me sauver, c'est en tout cas ce qui m'a aidé. Avoir un logement et un taf, et ne pas les perdre est ce qui me fait tenir.
Bon courage à toi, c'est difficile pour vous et pour lui...
Il reste dans l'optique d'être sur les routes, il se définit comme ça, même si je pense que c'est plus une forme de fuite, mais bon ça reste compliqué à définir.
Je pense aussi qu'un taff, ou un projet ou gros hobby pourrait l'aider, mais malgré les tentatives de trouver ce qui lui plairait assez pour "oublier" la bibine, soit il accepte sur le moment et refuse plus tard, soit c'est direct. Il faut aussi prendre en compte qu'il est assez fragilisé physiquement à cause de son foie (ce qu'il n'admettra pas par contre), ce qui peut rendre compliqué certains boulots.
Le but aussi, on essaye mais à part sur du court terme c'est compliqué
C'est aussi pour ça qu'on cherche à trouver un moyen de régler, ne serait-ce qu'un peu, ses soucis psychologiques (de base ou qui sont venus après cette période tumultueuse à la rue), afin qu'il puisse repartir d'un meilleur pied, mais dans le cas d'un centre ou même d'un psy, encore faut-il que lui accepte, et c'est pas gagné pour le moment.
Il a fait quelques efforts quand il était au plus mal avant la cure, comme faire ses papiers, ou pour la cure elle-même, mais il ne veut pas faire plus.
Merci en tout cas, c'était intéressant!
https://www.youtube.com/watch?v=NPZ09zaJilM&t=49s
Il y a aussi deux livres intéressant le 1er c'est "Purifier et guérir le foie: Les remèdes naturels" de Roberto Marrocchesi, il propose un régime de nettoyage et de reconstruction du foie ainsi qu'un programme quotidien de purification.
https://www.google.fr/books/edition/Purifier_et_gu%C3%A9rir_le_foie/s-3JDwAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&printsec=frontcover
Et le second c'est "Les jus de fruits et de légumes frais" de Norman walker. Le titre parle de lui même, c'est sans doute l'un des livres les plus intéressant en ce qui concerne la santé que j'ai jamais lu.
https://livre.fnac.com/a10254304/Norman-Walker-Les-jus-de-fruits-et-de-legumes-frais
Courage à vous tous, même si il en envie ça sera très dur. Je dirais que le mieux est de le rapprocher d'ancienne personne comme lui qui s'en sont sortie, lui trouver un "parrain" en qui il a confiance.
Mais le hic dans ton histoire, c'est qu'il ne veut pas, et qu'on ne peut pas aider quelqu'un contre son gré.
Bon courage pour l'entourage.
Sinon, fait lui regarder le dernier clip de Renaud, ça pourrait être un déclic.
https://youtu.be/fFwG1bfrFQs
L'alcool l'a bien ravagé.
Voici le lien :
https://youtu.be/T37XD8AbjJY
Il aura besoin de toi quand il aura la jaunisse, obligé de porter des couches, qu’il vomira du sang et qu’il pèsera 38 kg a 40 ans.
J’espère juste qu’arrivé à ce stade il ne gâche pas un greffon, car malheureusement beaucoup de gens comme lui en récupèrent … pour repicoler par la suite.
Tu vois ce que ça fait pendant une gueule de bois ? Imagine ça pendant 3 mois en continu.
Ajoute à cela de l’anxiété, des diarrhées, douleurs musculaires et articulaires, crampes d’estomac et beaucoup d’autres effets à la con.
« Juste une gorgée » et tout s’évapore, pour revenir 5 minutes après.
Une bonne cuite: libération pendant 3 a 5 heures.
L’addiction a l’alcool est un enfer, surtout qu’il semblerait qu’un alcoolique le restera jusqu’à la fin de ses jours.
Quand on est alcoolique c’est comme si t’étais en sevrage jusqu’à la fin de ta vie.
Y’a intérêt à ce que ton pote soit motivé à lutter contre lui même jusqu’à la fin de ses jours, dans les moments heureux et malheureux. Et y’a fort à parier vu ses choix de vie qu’il connaîtra plus de moments malheureux qu’heureux.
Mais on perd pas espoir, sans pour autant trop s'investir émotionnellement!
Ayant été ( plus ) addict qu'aujourd'hui, c'est la volonté personnelle qui est la base, et que lors d'une période creuse, aucune volonté ne pointe le bout du nez.
Je vois ca comme une image d'onde sonore, des haut et des bas, et c'est uniquement lors des bonnes phases qu'il faut entreprendre, et réussir à petit à petit rendre les phases basses de plus en plus espacées et faibles.
Il nous a pas fait le coup du parfum par contre
Il a pas tenté l'alcool à brûler, mais bon il a fait pris d'autres trucs dans le même délire
Les amis de jeudi dimanche ça s'appelle, un truc créé par un vieux prêtre jésuite pour aider des tous, de ce que j'en sais ça n'a rien à voir avec la religion et c'est même ouvert à tous (pas besoin d'être forcément au plus bas dans sa vie pour en profiter.
L'idée c'est de réapprendre à vivre en communauté et l'astuce c'est que t'es coincé en mer sur un vieux gréement pour plusieurs semaines.
Faut chercher le bel espoir sur le Web (nom de l'un des bateaux), et si ton gars se sent pas mieux après ça au moins à l'arrivée en Guadeloupe il peut se suicider au rhum et à la coke sous le soleil, y'a pire.
À noter que ça pourrait servir à bien des chouals cette affaire.
Bisous
Merci en tout cas, c'est une idée intéressante!