La p'tite blonde

La frontière entre les boxs du g/cool-sto' et une prose sont quand même très fines. Je viens d'écrire ça au fil de la plume. Ça n'a rien de jolie, d'attrayant ni d'intéressant. J'essai simplement de pratiquer la prose (parce que c'est compliqué, la prose, voyez-vous). Voyez ça comme un exercice d'entraînement personnel. Je le poste quand même au cas où il y ai des retours critiques pour m'améliorer ! aller slt bonne lecture

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La p'tite blonde


Elle m'intrigue bien cette p'tite blonde. J'ai pas de poème pour elle, juste mon regard qui voyage depuis ses cheveux jusqu'à son cul. Parce que oui, je la vois souvent de dos. Pas qu'elle soit timide, mais plutôt introvertie. Vous savez, cette fille qui sort en premier de la salle pour rentrer chez elle ? Ou parfois rejoindre son amie pour grailler à la pause du midi, certes. Bref, c'est elle. C'est problématique car à cause de ses échappées, j'ai pas souvent l'occasion de lui parler. Mais allez pas croire que je suis ce genre de pervers qui traque des inconnues. La vérité, c'est qu'on se connaît déjà depuis plus d'un an (bien que personne en jurerai à première vue). Il arrive régulièrement qu'on s'intercepte et que cela donne cours aux conversations les plus banales qu'on puisse avoir avec un camarade de classe. Je n'explique toujours pas l'intensité unique de ces échanges, d'ailleurs. Il y a certes son merveilleux sourire qui semble ne plus pouvoir se détacher de son visage pendant ces courts instants de courtoisie, et ses p'tits seins. Mais elle dégage une énergie rayonnante que je retrouve chez personne d'autres, et seulement durant ces moments éphémères. Le reste du temps elle s'en retourne se confondre à la foule, bien qu'elle trace sa route plus vite que les meutes.

J'aime lui parler, et peut-être que j'apprécie aussi notre distance. Je surprends souvent mes yeux à jouer aux radars, et mes pieds de concorde accélère la cadence de mes pas lorsque la muse de ce conte de faible est en vue. C'est inconscient, ou peut-être pas étant donné la rondeur de ses fesses. Ça serait presque instinctif si j'avais une réelle tendance à graviter autour des atours féminins. Mais elle est la seule, elle est l'unique. Et je la suis sans espoir, simplement heureux dans le jeux trivial auquel je m'adonne. Son petit nez en trompette aura bien d'autres occasions de me pointer du doigt innocemment. Je le sais, elle le sait. Tout deux nous le savons et, à chacune de nos rencontres, nous sourions. Pour de vrai.

Une petite anecdote avant de clore ce récit sans fil rouge. Vous le savez, j'écris. Elle aussi, mais s'en cache. Nous étions assis sur des marches, il faisait gris et nous écrivions. C'est à ce moment que j'avais écris « Peindre la blonde, la rousse ». C'est aussi à ce moment qu'elle me dit « Plus tard, tu seras poète ». J'ai souris, j'ai ris. Quelle naïveté. Une naïveté qui reflète bien ce texte et son inspiration. Une naïveté du quotidien, une ignorance sans borne et sa cristallisation au creux de mots éperdument niais. Je me demande à quel degré ce monde l’indiffère, où son esprit se ballade, et quels moments de la vie ses yeux observent. Je me demande où ses pas vont, s'il ne vaudrait pas mieux perturber leur diapason. Il me faut quelque secondes pour revenir à la raison, et quelques minutes pour rentrer seul à la maison.