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Voyage dans une usine à poppers.

Les hommes gays ont toujours aimé s’envoyer en l’air comme Mary Poppins, avec des poppers. Par exemple le patron homo de Sciences Po a été retrouvé il y a quelques années raide (sic) mort nu sur son lit dans sa chambre d’hôtel à Manhattan, son portable s’était retrouvé à l’étage inférieur pendant les ébats... il venait de passer une nuit avec des prostitués et quelques poppers.

Un poppers, c’est un flacon qui contient un liquide mystérieux pour la plupart des usagers, qui se demandent peu ce qu’ils se mettent dans le nez, n’en connaissant que l’aspect récréatif. Le propriétaire de l’usine à poppers qui fournit 75% de la demande mondiale en est certain, toutes les fioles de toutes les marques de poppers du monde contiennent exactement la même formule, quelle que soit l’étiquette ou le packaging : gold, black, à paillettes, jaune ou bleue électrique, ce sont des nitrites d’alkyles.

Une fois inhalés dans le corps humain ces composés forment des oxydes nitriques qui ont un effet relaxant, vasodilatateur, abaissant la pression artérielle. Pratique en médecine pour traiter les angines de poitrine, elles ont vite été utilisées pour les vertiges et les effets psychoactifs et aphrodisiaques qu’elles produisent par des petits malins.

Parmi les effets recherchés par la communauté gay masculine : une relaxation de l’anus et une dilatation de la bite particulièrement appréciables.

Pourquoi la drogue se nomme un poppers ? Au début on les trouvaient sous la forme d’ampoules de verre qu’il fallait écraser avec un “pop !” pour les sniffer.

Dans les années 80 au plus fort de l’épidémie du “cancer gay”, une rumeur soupçonnait les poppers de favoriser le développement de tumeurs malignes ou d’affaiblir le système immunitaire, car l’un des producteurs de poppers était mort du SIDA.

Pourquoi la drogue se vend bien ? Les fabricants de poppers et les régulateurs ont conclu un accord tacite : aucune publicité explicite et un marché limité en échange d'une réglementation et d'une application moins strictes que les autres médicaments.

La marque produite dans cette usine quasi monopolistique use et abuse de contorsions pour survivre cachée : elle prétend vendre des produits nettoyants. Les producteurs ont toujours veillé à la renommer “dissolvant pour vernis à ongles”, l’idée étant venue d’une employée de l’usine à poppers qui s’abîmait les ongles rien qu’en les exposant à la vapeur du produit.

Quelle est la marque dont il est question ? C’est le “Nike des poppers”, RUSH. La boîte est jaune et rouge avec un éclair. Elle se décline de toutes les couleurs : la présentation du produit est différente, le prix aussi, les consommateurs sont ravis de trouver telle ou telle version plus planante, mais comme déjà dit, le contenu des bouteilles est… le même, strictement !

La production quotidienne de l'usine est d'environ 23 000 bouteilles, il en coûte environ 1 $ pour fabriquer chaque bouteille de 28 ml. Vendues aux distributeurs pour 4,50 $ chacune, les distributeurs les revendent ensuite aux sex-shops et aux bodegas pour environ 6 $. Ces magasins les facturent aux clients environ 20 $. Le directeur de RUSH estime qu'il s'agit d'une industrie de vente au détail de 40 millions de dollars, dont il contrôle 75 % du marché.

RAPPEL
La consommation de nitrites provoque notamment une vasodilatation cérébrale, périphérique et génitale. Ces dérivés induisent également la transformation de l’hémoglobine en méthémoglobine impropre au transport de l’oxygène dans le sang, provoquant cyanose et hypoxie. D’autres effets sont également rapportés tels que sensations de chaleur, tachycardies, céphalées, nausées, vomissements, hypotensions, atteintes occulaires, malaises et collapsus cardiovasculaires pouvant conduire jusqu’au décès. Entre 1999 et mars 2011, 940 cas d’exposition aux « poppers » dont 817 cas symptomatiques ont été collectés en France, dont 146 étaient graves dont 6 ont mené au décès.

Source

https://www.buzzfeednews.com/article/davidmack/poppers-factory