Comme Icare

Comme Icare je me suis construit des ailes
Comme Icare j'ai voulu défier le ciel.
Comme Icare je me suis envolé
Comme Icare j'ai perdu le sens des réalités.

Le soleil était haut
Le soleil était chaud
Le soleil est un dieu suprême
Le soleil a brûlé mes ailes.

J'ai perdu la notion de gravité
J'ai fuis dans un déni de mes responsabilités
J'ai adoré la lumière des projecteurs
J'ai oublié qu'il n'y a jamais d'ombres sans lueur.

Le centre du monde j’étais
Le centre de toute l’attention
Le centre qui attire toute la haine
Le centre, à présent, d’un puits sans fond.

Je suis dans le début de l’oubli
Je suis celui que l’on nie
Je suis celui qui doit disparaître
Je suis celui qui laisse les autres apparaître.

Car c’est ainsi le destin de la lumière
Elle t’éclaire
Puis te laisse derrière
L’ombre est la raison
La lumière l’illusion
Prend garde à tes passions
Et ne pêche pas plus que de raison.

L’homme joue à Dieu, mais qu’il n’oublie pas qu’il est bien trop humain pour en subir les conséquences.