Premier jour de boulot #1

Je comptais faire seulement deux chapitres, mais dites-moi si vous voulez que je vous épargne le sexe à proprement parler.

C'était son premier jour de boulot, et il était en retard. Autant dire que la journée commençait mal pour lui. En courant dans les couloirs du métro, Ben pensait à la galère dans laquelle il était fourré depuis qu'il s'était assis dans ce wagon. Le combo cheminots plus fonctionnaires ne fonctionnait vraiment pas, et c'était les gens à la bourre comme lui ce matin qui payaient les frais. Il s'imaginait déjà dans le bureau des Ressources Humaines en train de se faire sèchement réprimander voire virer sans appel.

Il entra enfin dans l'immeuble où les bureaux de la société se trouvaient, et reprit son souffle dans l'ascenseur. Son embonpoint ne lui avait pas facilité la course, et il savait que ce genre de petites aventures sportives pouvaient facilement lui ruiner ses habits pourtant propres au matin même. Il remit sa cravate en place, s'assura qu'il n'avait pas trop transpiré sur son costume (bon, juste de petites auréoles, ça allait), et une fois arrivé à son étage, se dirigea rapidement vers son petit bureau.
Ça ne tarda pas : même pas 2 minutes plus tard, on lui fit savoir que le patron du service le convoquait. La boule au ventre, il se leva et marcha jusqu'à la porte qui portait l'étiquette « Michaël Thomas ». M. Thomas, c'était bien un nom de petit patron haineux, tiens, pensa Ben.

Il poussa le battant et s'avança dans la pièce. C'était le bureau typique : une baie vitrée au fond qui donnait sur le parc en face de la rue, au centre trônait un grand bureau quasiment vide avec un ordinateur portable fermé sur le côté, et, assis sur le traditionnel fauteuil pivotant, le M. Thomas en question, qui accueillit Ben avec un visage étonnamment bienveillant pour un patron qui recevait un employé arrivé avec plus d'une demi-heure de retard à son premier jour.
« Euh, bonjour monsieur, parvint-il à dire timidement. Si c'est à propos de mon retard, j'en suis vraiment désolé, j'ai mal calculé mon temps de trajet, je prévoirai plus d'avance demain ! 
- Ne vous inquiétez pas, monsieur... Quaig, c'est bien cela ?
Ben fut tout de suite rassuré, plus par le timbre chaleureux de la voix de M. Thomas que par ses mots. Il avait une voix douce mais assez grave, avec un discret mais toutefois remarquable cheveu sur la langue. Cette voix, associée à son visage souriant, plutôt carré et large, dont une barbe épaisse mais taillée avec soin ornait la partie inférieure, lui donnait un air ferme et doux à la fois. Il était roux avec des reflets blonds, aussi bien dans ses cheveux que dans sa barbe et sa moustache, et il faisait la trentaine, pas plus. Ses yeux brillaient légèrement dans la lumière matinale provenant de la fenêtre derrière lui, et ils fixaient Ben derrière ses lunettes, ce qui, au lieu de l'inquiéter, le rassura au contraire, sans trop savoir pourquoi.

Il continua : « On ne vire pas un nouvel employé le premier jour, vous n'avez pas à vous en faire pour ça. Si je vous ai fait venir, c'est simplement pour vous faire bien comprendre que cette miséricorde n'est que temporaire, et je dois m'assurer que demain matin vous arriverez à l'heure, comprenez-vous cela M. Quaig ?
- Oui M. Thomas, c'est bien compris ! Merci pour votre indulgence !
- Appelez-moi Michaël je vous en pire, ce n'est pas parce que je suis votre supérieur que nous ne pouvons être à l'aise l'un avec l'autre. » Son sourire se fit de plus en plus insistant, Ben se dit que ça cachait quelque chose. Le boss lui avait un peu trop rapidement pardonné pour son retard, se dit-il. Quoi qu'il en soit, avec son retard, il n'avait pas eu le temps pour sa branlette matinale, et le séduisant spécimen en face de lui provoqua un tressaillement dans son caleçon.
Prenant peur que M. Thomas ne remarque son érection naissante, il le remercia encore une fois, s'excusa, et prétexta le retour au travail pour se tirer en vitesse, la pièce commençait à sentir sa sueur.

Il s'arrêta sur le chemin de son bureau pour un passage aux toilettes. Il se dépêcha d'entrer et de verrouiller la porte derrière lui. Son sexe était à présent complètement dur et donnait une petite bosse sur son entrejambe. Le patron était vraiment trop excitant, se dit-il, tout en ouvrant sa braguette et en s'asseyant sur le battant. Son membre sortit de lui-même et il dût essuyer quelques tâches de mouille. Il prit sa bite en main et commença à s'astiquer rapidement, il voulait vite se débarrasser de cette sensation de couilles pleines. Le siège grinçait légèrement au rythme de ses mouvement du poignet alors qu'il fermait les yeux, en se laissant s'imaginer à quoi M. Thomas pouvait bien ressembler sans son costume.

Moins d'une minute plus tard, il sentait la jouissance arriver. Il ouvrit sa chemise, pour ne salir que son T-Shirt. L'orgasme projeta deux petits jets de sperme sur son ventre, le reste de sa décharge coula le long de son sexe encore dressé. Il se hâta de tout essuyer, essoufflé à nouveau, et en se rhabillant il se sentit encore excité, surtout par le fait de savoir que, sous son costume et sa chemise, son T-Shirt était quasiment imbibé de sa semence, et son odeur mêlée à celle de sa transpiration qui emplissait le cabinet lui laissa une demi-molle en sortant. En repartant vers son bureau, il croisa M. Thomas s'éloignant de lui dans un couloir, et pu admirer la façon donc son pantalon épousait gracieusement la forme de ses fesses galbées.

La journée ne commençait peut-être pas si mal que ça, tout compte fait.