NSFW[ Philosophie ] Le désir (1/2)

Voilà alors avant tous pour les retardataires, voilà toutes mes boxs effectuées en philosophie : http://choualbox.com/recherche?q=philo&groupe=psychologie&pseudo=Thepeasant

Avant tout, la musique liée à cette notion est « I’m on fire » de Bruce Springsteen.

Mis à part ça, je souhaite dire que les boxs que je vais faire pour vous aider (et m’aider) à réviser le BAC ne sont pas comme les prépas BAC, elles ne résument rien, enfin si, mais pas sous forme de liste, ce ne sont pas des fiches. En fait ce sont plutôt des réflexions développés, qui vont servir à faire une chose essentielle : ouvrir votre esprit sur la notion étudiée, et par le biais de cette réflexion vous aider à beaucoup mieux comprendre le sujet et ses composants. Je ne vous conseille donc pas d’apprendre par cœur, mais plutôt de comprendre, rien de plus, le reste viendra tout seul.

Très bien ! La notion ici étudiée est «Le désir».
Alors c’est parti !

Qu’est-ce que le désir ? Le désir est une tendance vers l’autre, un autre être ou une autre chose, qui nous manque et dot la saisie nous procurera satisfaction. Mais le désir présente un paradoxe, si l’on désire quelque chose, c’est que nous ne l’avons pas, car une fois que nous l’avons, nous ne la désirons plus, puisque le désir est assouvit. L’espoir est inséparable de la frustration. On se dit alors que si l’on ne désirait pas quelque chose, celle-ci ne nous manquerais pas.

Il existe une formule célèbre : « On ne désire que ce qui nous manque ». C’est vrai dans la mesure où le sujet et son objet de désir sont en rapport de distanciation, et où l’objet désiré n’est pas encore acquis. Mais on peut quand même continuer à désirer ce que l’on possède… La possession de l’objet du désir ne tue pas le désir, puisqu’après, on désire garder cet objet. Si je désire une guitare, et que je l’obtiens, cela ne m’aura enlevé ni le désir d’y jouer, ni le désir de la garder.
Car si le désir n’est que manque, souffrance, faut-il désirer ?

Bien sur certains désirs sont essentiels à la vie (manger, boire, vous voyez…), mais d’autres ne sont qu’illusoires, superflues, et on a le sentiment que plus on s’en rapproche, plus ils s’éloignent.

Très bien, alors modification de la question précédente : faut-il chercher à satisfaire tous ses désirs ?

Il convient de distinguer le désir, et le besoin. Le besoin est biologique, animal, la nature nous l’impose pour notre survie. Mais alors que voulons-nous dire lorsque nous disons « j’ai besoin de ce livre » ? Mourrais-je sans ce livre ? Bien sûr que non. Pourtant un toxicomane a besoin de sa dose journalière, et même si cette dose n’est pas naturelle, l’assouvir est bel et bien un besoin. C’est un besoin dans le sens ou le toxicomane, sans cette dose, aura l’impression de mourir. Donc tout besoin biologique, mais pas forcément naturel. C’est ce que l’on peut nommer « besoin second ». Par ailleurs, d’autres désirs ne sont pas des besoins vitaux, mais ils donnent tout de même un sens à notre existence, comme le désir d’être amoureux, etc…
Epicure, le philosophe du jardin, distinguait 3 désirs :

1 - Les désirs assimilables aux besoins, ils sont imposés par leur nature. Nous ne pouvons-nous séparer de la soif ni de la faim. Et leur assouvissement mène au bonheur, à la tranquillité du corps, et à la vie. Le bonheur selon Epicure, c’est le plaisir, l’absence de souffrance.

2 - Les désirs comme le premier type de désirs (imposés par la nature), mais qui sont eux, non nécessaires à la survie. En fait ce sont souvent des désirs de type 1, desquels nous abusons : manger est nécessaire à la survie, mais trop manger n’est pas nécessaire. Il est nécessaire de boire, mais pas de boire des liquides complexes tels que le coca-cola ou le vin. Ces désirs vont donc dans l’excès, l’abus.

3 - Et ces derniers désirs ne sont ni imposés par la nature, ni nécessaires à la survie. Ils sont dits vains, dans la mesure où tenter de les satisfaire est peine perdue. Ces désirs sont exponentiels, inflationnistes. Un exemple de ces désirs : la richesse, le luxe, ces désirs n’apportent qu’inquiétude et souffrance.

Epicure réponds donc à notre question, en disant qu’il ne faut satisfaire que les désirs de type 1. Il faut donc selon lui, classer ses désirs, et selon leur appartenance, les assouvir, les modérer, ou y renoncer. Cette conception du désir est déterminée selon les principes de l’ataraxie, l’autonomie, et la prudence (no stress les explications arrivent).
Ataraxie de son étymologie : le « a » privatif + « taraxis » qui signifie « trouble », « agitation ». Donc l’ataraxie c’est agir sans être troublé, agité. Donc il désigne la paix de l’âme, exempt de tout souci, toutes questions comme « vais-je plaire aux autres ? », « vais-je devenir plus riche ? ».
Autarcie comporte « autos » qui signifie « par soi-même » et « archè » qui signifie « commandement ». Donc un être en autarcie est un être qui se suffit à lui-même, qi sais se commander tout seul. Donc si je veux un bon plat cuisiné, je dépends de mon cuisinier, si je veux la gloire, je dépends du peuple…
Et enfin la prudence : réfléchir avant d’agir. Penser à la nature de son désir avant de penser à l’assouvir. Désirer l’impossible est une perte de temps, et cela ne m’amènera que la souffrance. Il faut donc analyser le contexte du désir, ce qui peut être bon au début peut devenir très mauvais par la suite (ex : bouffer McDo alors que t’as la gastro, c’est bien au début, mais 2heures après ce n’est pas du plaisir).

Il est tout de même un désir difficile à classifier : le sexe. Le sexe est-il un désirs naturel et nécessaire, naturel et non nécessaire, ou ni naturel ni nécessaire ?
Dans le sens ou se reproduire va faire survivre l’espèce, il est naturel et nécessaire.
Dans le sens où personne n’est jamais mort de virginité, il est naturel mais non nécessaire.
Et puis, si le désir sexuel était tout à fait vain, impossible à assouvir ?
C’est à travers la musique de Bruce Springsteen que l’auteur de mon livre réponds : le désir sexuel dépends du contexte, de la personne désirant, de la personne désiré, c’est à nous de le classifier, et de faire ce que nous voulons.

Bon voilà, fin de la partie 1, on reste un peu sur notre faim, il y a encore pas mal de choses à dire ! Ça arrive dans la partie 2, que je m'en vais tout de suite rédiger.