[ Philosophie ] Autrui

Voilà alors avant tous pour les retardataires, voilà toutes mes boxs effectuées en philosophie : http://choualbox.com/recherche?q=philo&groupe=psychologie&pseudo=Thepeasant
Et étant donné que je ne vais pas pouvoir faire toutes la notions de l'année, je vais faire les plus importantes et celles qui risquent le plus de tomber :
Autrui- Le désir- Les échanges- Le travail, la technique. (sur mardi, mercredi et peut être jeudi).
Mis à part ça, je souhaite dire que les boxs que je vais faire pour vous aider (et m’aider) à réviser le BAC ne sont pas comme les prépas BAC, elles ne résument rien, enfin si, mais pas sous forme de liste, ce ne sont pas des fiches. En fait ce sont plutôt des réflexions développés, qui vont servir à faire une chose essentielle : ouvrir votre esprit sur la notion étudiée, et par le biais de cette réflexion vous aider à beaucoup mieux comprendre le sujet et ses composants. Je ne vous conseille donc pas d’apprendre par cœur, mais plutôt de comprendre, rien de plus, le reste viendra tout seul.
Très bien ! La notion ici étudiée est « Autrui ».
Avant tout, la musique liée à cette notion est « Final Battle » de Eminem (film : 8 Miles). Alors c’est parti !

Il n’y a que dans une situation amoureuse que faire union avec autrui est voulu. On n’aime pas aussi que quelqu’un d’autre nous ressemble, l’idée d’un clone nous met mal à l’aise, cela nous donne l’impression de perdre toute personnalité, toute singularité. C’est vrai, qui serais-je si l’on me confond avec un autre ?
Il n’y a que dans la différence et dans la singularité que l’on puisse exister. Être, c’est être reconnu comme une personne unique !

Mais donc, pour être reconnu comme unique, il faut que quelqu’un nous reconnaisse comme étant unique. Ce quelqu’un, autrui, est donc nécessaire à notre existence… Car si personne ne nous reconnaît comme unique, qu’est ce qui nous dit que nous ne le sommes pas ? Autrui est donc la condition sine qua non (=sans laquelle le mot qui suit est impossible. C’est un terme apprécié des profs de philo !) de notre sentiment d’existence.
C’est vrai, on ne peut être sois même l’auteur de notre reconnaissance, cela relèverait du narcissisme (devant le miroir, tout seul, dans ta chambre). De plus, la reconnaissance ne s’obtient pas sur une simple demande : « Veux-tu bien me reconnaître comme étant une personne de valeur ? ». Car il faut prendre en compte aussi le fait qu’autrui recherche aussi la reconnaissance. Il pourrait alors s’effectuer un deal du style : « je te reconnais comme étant une personne de valeur, si tu me reconnais comme étant une personne de valeur ». Non, bien sûr que non, trop facile, trop artificiel, et on finirait par se dire « s’il me reconnait seulement parce que je le reconnais, son argument est-il vrai, fiable ? ».

Pour être reconnu, l’homme doit le mériter, il doit se battre, c’est un combat. Il faut accepter l’idée qu’il puisse y avoir des pertes. Par exemple, dans la vie, gagner un match, obtenir une promotion au travail, une place à un concours, cela relève du combat. Il y a un ennemi à battre, et ces actions-là mènent à la reconnaissance de soi. Certains sont prêts à tout pour obtenir cette reconnaissance, ils sont prêts à agir immoralement, à prendre des risques allant contre certaines valeurs et normes (tricher pour le match par exemple). D’autres préfèrent un combat à la loyale, quitte à perdre dans l’honneur, plutôt que de gagner dans la honte. Quitte à... à mourir ?
Jusqu’où suis-je prêt à aller pour qu’autrui reconnaisse ma valeur ? Pour cela nous allons voir l’argument de Hegel : « la dialectique du maître et de l’esclave ». C’est un argument essentiel de la philosophie car il contient les concepts majeurs de la philosophie : la conscience, autrui, le désir, la vie, la mort, la liberté, le travail, la science…

Le rapport maître/esclave est une étape dans l’analyse Hégélienne de la conscience, conçue non comme faculté figée, mais comme réalité en formation. Il y a donc une progression, une méthode, dans la thèse du maître et de l’esclave (dialectique = art de raisonner avec méthode). C’est-à-dire que pour cette théorie il faut raisonner en plusieurs temps, comme pour ces dialectiques (qui peuvent inspirer pour des plans de dissertation philosophique) :
1)-thèse 2)-antithèse 3)-synthèse
1)-affirmation 2)-négation 3)-négation de la négation

Par conséquent, la dialectique ici est un mode de raisonnement, mais aussi le mouvement de la réalité (la thèse, l’antithèse changent avec la réalité, ainsi que l’affirmation, la négation…). « Ce qui est réel est rationnel et ce qui est rationnel est réel » dit Hegel. Durant une joute d’idée, le combat est idéologique, mais aussi réel, physique (Mélenchon qui s’énerve sur un plateau télé pour défendre son idéologie, va suer sous les bras… berk). Il y a donc un rapport de force, un combat : « L’animal doit être disposé à se défendre, l’homme doit être disposé à se battre ». Donc durant une lutte de consciences opposées, la conscience que l’on a de soi se sait absolue et libre, mais l’autre conscience ne nous perçoit que comme chose vivante. Il faut donc lui montrer que nous ne dépendons de rien, même de la chose la plus essentielle de la vie : la vie elle-même.
Donc dans le risque de mourir, je vais chercher à prouver à autrui ma valeur, le fait que ma conscience est libre, même de mourir. L’autre conscience en fait autant, c’est un combat à mort. Mais durant ce combat, une rupture survient, pour être libre, il faut être prêt à tout, sauf à mourir. Comment être libre si on est mort ? Donc la liberté a une condition : la vie. Où est la liberté d’un cadavre ? Qui va reconnaître la valeur d’un cadavre ? Dans ce combat, tuer est donc tuer sociologiquement, psychologiquement, symboliquement l’adversaire. Une des deux consciences va finir par quitter la lutte, et elle va remettre entre les mains du vainqueur sa liberté, en échange de sa vie. Elle devient une chose, un « esclave ». Ah enfin on y arrive à cette dialectique de Hegel !
Cette dialectique du maître et de l’esclave suit donc trois étapes : la domination, la peur, la culture. Explications ! Et vite !
-La domination est la situation ou pour le maître, la reconnaissance de sa conscience est effective (non nécessaire, car il a un esclave).
Il s’agit aussi du fait que le maître jouit des fruits du travail de l’esclave. Il détruit ce que l’esclave a conçu. Mais donc l’esclave vit deux choses, que le maître ne vit pas :
-La peur, la peur de la mort, celle qui assure la vie. C’est la condition première de la liberté. Cette peur le mène donc à travailler.
-La culture, ou formation si vous préférez, qui fait comme dit Jean Hyppolite « du maître l’esclave de l’esclave, et de l’esclave le maître du maître ». C’est ce travail, dont va être dépendant le maître, qui va faire que l’esclave met des bornes à ses désirs, et qu’il assure donc l’indépendance de son esprit, sa liberté.
Voilà pour la théorie de Hegel, qui a un langage bien à lui, difficile à cerner. Mais une fois bien compris, ces combats et luttes de consciences peuvent nous aider à mieux comprendre les bases des relations avec les autres.

Bon alors ça c’est ce qui était tiré de mon fameux livre, mais je vous rajoute quelques anecdotes qui pourraient servir en commentaire (limites de caractères).

[ Philosophie ] Autrui
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anonyme
anonyme
10 ans

-Autrui, au-delà d’être un ennemi, est aussi celui qui nous forge notre conscience. En effet, notre conscience est unique, c’est ce que nous recherchons d’ailleurs, mais elle est basée sur la conscience d’autrui. Si vous ne comprenez pas, prenez l’exemple tout simple d’un enfant, qui sans ses parents, ne peux se forger sa conscience… Bien sur sa conscience ne sera pas identique à celle de ses parents, mais elle s’en sera inspirée. Donc autrui est celui qui forge notre conscience, mais aussi celui qui l’affirme (plus haut, lutte des consciences).

-Le rapport à autrui passe par toutes les émotions. Mais même les rapports les plus intimes peuvent être basés sur le conflit.

-Il faut connaître la formule célèbre de Sartre en plein dans le vif du sujet « l’enfer, c’est les autres ». Par-là Sartre veut dire que nous vivons pour les autres, ou plutôt pour être reconnu par les autres. Nous sommes « figés » dans le regard des autres, par les stéréotypes, les jugements, qui, au final, font de nous ce que nous sommes (=stigmatisation en sociologie). Et dans la multitude d’autres qui existe, les jugements se multiplient et se contredisent parfois, créant un véritable « enfer » ou nous ne savons plus quoi être.

-Deuxième référence importante : la pièce de théâtre « Huit clos », ou la formule de Sartre est très bien retransmise. Il s’agit de trois personnages dans une pièce ronde, fermée, éclairée de partout. Les personnages ont les yeux cousus et sont donc forcés de se voir. Pour en savoir plus faites vos recherches, c’est assez long. En tout cas à la fin, ils comprennent que « l’enfer, c’est les autres ».

-Dernière référence : le rapport moral à autrui, avec l’impératif catégorique de Kant : « agis comme la maxime de ton action devrait être érigée par ta volonté en loi universelle de la nature ». En gros, ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas que l’on te fasse, agis de manière juste, et non pas en te basant sur tes envies.

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